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La France attend l’application « complète » de la 1559 Roed-Larsen demande à toutes les parties de « faire preuve de bonne volonté » et à Chirac un peu plus de temps

Terjé Roed-Larsen a demandé samedi à toutes les parties de faire preuve de « bonne volonté » pour appliquer la résolution 1559 qui demande la fin de l’ingérence syrienne au Liban. L’émissaire de l’Onu, chargé de la mise en œuvre de cette résolution, qui arrivait d’une tournée au Liban et en Syrie, s’exprimait à l’issue d’un entretien en tête à tête d’une heure et quart avec le président français Jacques Chirac, au palais de l’Élysée. L’Élysée qui a tenu d’ailleurs a souligner que « la France attend l’application complète de la résolution 1559 ». « Je pense qu’il y a une solution mais nous avons besoin de la bonne volonté de toutes les parties concernées – et je souligne toutes les parties concernées – pour faire des progrès », a dit Terjé Roed-Larsen aux journalistes. Le cadre onusien, qui a qualifié son entretien avec Jacques Chirac de « très bon et chaleureux », a affirmé « avoir eu une importante contribution pour son travail à venir ». Il a également précisé qu’il allait maintenant se rendre dans d’autres capitales européennes, ainsi qu’à Washington, avant de retourner au Liban et en Syrie, reconnaissant que la situation est « difficile ». De son côté, le n°1 français « a marqué son appui » à l’action de l’émissaire de Kofi Annan, a rapporté l’Élysée, qui a rappelé que « la France attend l’application complète de la résolution 1559 ». En outre, la présidence française a une nouvelle fois souligné que « dans ce contexte, les élections législatives au Liban représentent une étape à laquelle la communauté internationale sera très attentive ». Selon des sources parisiennes citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, le président Chirac a écouté avec satisfaction les détails sur cette « plate-forme commune » à laquelle serait parvenu Terjé Roed-Larsen avec les responsables libanais et syriens sur l’application de la 1559. Et si la rencontre a duré 75 minutes au lieu des 30 prévues, c’est en raison du débat qui a animé les deux hommes : Jacques Chirac est resté attaché à la nécessité d’appliquer la résolution d’une façon indivisible, sans perdre de temps et sans attendre l’application des résolutions onusiennes ayant trait au conflit israélo-arabe. Les sources précitées indiquent en outre que le président français a fait comprendre à l’émissaire onusien que les « choses vont avancer de plus en plus », surtout après le sommet de Bruxelles du 21 février ; qu’il lui a rappelé que la 1559 ne fait en aucun cas allusion aux résolutions liées au conflit israélo-arabe, qu’elle concerne uniquement le Liban et « le recouvrement de son indépendance politique ». Terjé Roed-Larsen a expliqué quant à lui à son interlocuteur que sa mission en Syrie était loin d’être facile, mais qu’il « a fini par réussir à s’entendre avec Bachar el-Assad sur une base de dialogue en vue de l’application de la 1559 : un premier retrait jusqu’à la ligne Dahr el-Baïdar-Mdeirej-Aïn Dara avant les législatives –, ce qui est une bonne chose », a estimé le cadre onusien. « Il y aura ensuite un calendrier-programme concernant la totalité des autres retraits avec, en contrepartie, une assurance au Liban et à la Syrie selon laquelle Kofi Annan va travailler à l’application des autres résolutions onusiennes, notamment la 242 et la 338 », à la lumière des encouragements nés du dernier sommet de Charm el-Cheikh. Quoi qu’il en soit, Terjé Roed-Larsen aurait demandé à Jacques Chirac de lui donner un peu plus de temps, parce que la 1559 ne concerne pas uniquement la présence syrienne, mais aussi le Hezbollah, soutenu par le gouvernement Karamé, et déterminé à ne pas abandonner ses armes (Lire encadré). Le satisfecit de Chareh Pour sa part, le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh, a qualifié, également samedi, de « constructive et positive » la visite en Syrie de Terjé Roed-Larsen. Lors de sa visite jeudi dernier à Damas, l’émissaire onusien avait remis « un message écrit » du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, au président syrien Bachar el-Assad, portant sur la 1559 qui demande, rappelons-le, le retrait des troupes syriennes stationnées au Liban ainsi que l’arrêt des ingérences syriennes dans les affaires internes du pays. « La visite dans son ensemble a été constructive et positive. Elle prend en considération notre vision des relations syro-libanaises qui sont historiques et fondées, en ce moment, sur l’accord de Taëf et le traité de fraternité », de coopération et de coordination qui lie le Liban depuis 1991 à la Syrie, a déclaré le chef de la diplomatie syrienne à la presse, lors d’une conférence de presse avec son homologue canadien, Pierre Pettigrew, en visite à Damas. Farouk el-Chareh en a d’ailleurs profité pour exprimer le souhait de voir le Canada « jouer un rôle important dans la paix » au Proche-Orient. « Le Canada a des positions de principe. C’est l’un des pays les plus importants qui œuvre pour la paix dans le monde ; j’espère qu’il jouera un rôle aussi important dans la reprise du processus de paix » au P-O. De son côté, Pierre Pettigrew a reconnu que son pays « doit jouer un rôle plus actif au moment où les opportunités (de paix) sont réapparues dans la région ».

Terjé Roed-Larsen a demandé samedi à toutes les parties de faire preuve de « bonne volonté » pour appliquer la résolution 1559 qui demande la fin de l’ingérence syrienne au Liban. L’émissaire de l’Onu, chargé de la mise en œuvre de cette résolution, qui arrivait d’une tournée au Liban et en Syrie, s’exprimait à l’issue d’un entretien en tête à tête d’une heure...