IIIe congrès du mouvement réformiste Kataëb Gemayel : 1943 et 2005, un même combat pour l’indépendance

Le mouvement réformiste Kataëb a clôturé, hier, son 3e congrès annuel au cours d’une réunion à laquelle assistaient des membres du Rassemblement de Kornet Chehwane, notamment Farès Souhaid, le chef du Renouveau démocratique, Nassib Lahoud, Solange Gemayel ainsi que Nadim Gemayel, Élie Karamé et le général Nadim Lteif, du Courant patriotique libre. Dans son discours de clôture, le président Gemayel a effectué un rapprochement entre les élections de 2005 et celles de 1943. « Dans les années 40, a affirmé M. Gemayel, les Libanais ont obtenu leur indépendance en s’y préparant par une entente nationale (...) et ont obtenu une indépendance totale qui n’était hypothéquée par aucun traité. » Cette indépendance, a ajouté M. Gemayel, « était basée sur une lecture objective des circonstances régionales et internationales qui a permis de saisir l’occasion favorable au moment opportun, car un pays n’obtient pas son indépendance dans n’importe quelle circonstance. Si suivre les développements régionaux et internationaux, à ce niveau, équivaut aux yeux de certains à un pari sur l’étranger, à eux de voir ». L’ancien chef de l’État a par ailleurs critiqué le Traité de fraternité, de coopération et de coordination libano-syrien (1991) en estimant que Damas compte sur le facteur temps pour substituer les dispositions de ce traité et les accords bilatéraux conclus dans son cadre à l’accord de Taëf. Enfin, pour que la clause prévoyant l’abolition du confessionnalisme politique ne demeure pas « un instrument de chantage », l’Assemblée qui doit en débattre, selon l’article 95 de la Constitution, doit émaner d’une Chambre élue démocratiquement, « après la levée de la tutelle étrangère sur le pays », a dit le président Gemayel.