Le ministre canadien des AE a été reçu par Lahoud, Berry et Karamé Pettigrew au Hezbollah : « La violence ne fait pas avancer la paix » (Photo)

En visite de 24 heures au Liban, le ministre canadien des Affaires étrangères, Pierre Pettigrew, a invité hier le Hezbollah à « reconnaître que la violence n’est pas un moyen pour faire avancer les négociations » de paix, à l’issue d’un entretien avec son homologue libanais Mahmoud Hammoud. M. Pettigrew, qui effectue une tournée régionale, a souligné devant la presse à Beyrouth l’importance « des négociations au niveau politique pour avancer sur les divers dossiers » du conflit au Proche-Orient. Pour sa part, M. Pettigrew a estimé que « le bien-être du peuple palestinien est tributaire des efforts entrepris en ce moment par Mahmoud Abbas », président de l’Autorité palestinienne, pour instaurer un cessez-le-feu avec Israël. Le ministre canadien, dont c’est la première visite au Liban depuis son entrée en fonctions, a été reçu hier par le chef de l’État, le président de la Chambre et le Premier ministre, qui lui ont abondamment exposé le point de vue libanais sur la résolution 1559, le déploiement de l’armée à la frontière, le désarmement du Hezbollah et le retrait de l’armée syrienne du Liban. Ces positions, a notamment souligné le chef de l’État, ont été défendues il y a deux ans par le secrétaire d’État Colin Powell, et le Liban s’est refusé à les accepter au lendemain du retrait israélien de l’an 2000. Les propos du ministre canadien sur le Hezbollah interviennent alors qu’Israël a demandé officiellement à l’Union européenne d’inscrire ce mouvement sur la liste des organisations terroristes, à l’instar des États-Unis. M. Pettigrew a indiqué que « le Liban peut faire beaucoup pour contribuer au processus de paix ». Le chef de la diplomatie canadienne a également discuté des moyens de renforcer les relations entre le Liban et le Canada qui compte, selon lui, une communauté libanaise de 250 000 personnes dont un grand nombre est titulaire de la double nationalité. M. Pettigrew, qui a déjà eu des entretiens à Amman, Jérusalem et Ramallah, doit finir sa tournée samedi par une visite à Damas. Cette première tournée dans la région, au cours de laquelle il a notamment rencontré des personnalités de la société civile, visait à examiner la façon dont le Canada peut contribuer à l’avènement d’une paix durable au Moyen-Orient.