Washington enfonce le clou encore plus loin

Par la voix de David Satterfield, Washington a enfoncé hier le clou de la 1559 encore plus loin. S’exprimant sur les ondes de la radio Sawa, qui émet à partir des States, le sous-secrétaire d’État a martelé que son gouvernement exige l’application totale de cette résolution. De toutes ses clauses, qui appellent à un retrait immédiat des troupes syriennes ainsi qu’au respect de l’indépendance, de la liberté du Liban. Et, a-t-il ajouté, de la liberté pour ce pays de voir se forger chez lui, en lui les décisions indépendantes le concernant. Satterfield a ensuite soutenu que l’Iran et le Hezbollah appuient, selon ses termes, le terrorisme le plus aveugle développé en Cisjordanie et dans la bande de Gaza contre Israël pour torpiller l’arrangement que Palestiniens et Israéliens tentent de conclure. Prié de préciser si les USA accusent le Hezbollah de soutenir des opérations kamikazes dans les Territoires, Satterfield a répondu : « Les États-Unis n’accusent pas (sous-entendu : en l’air). Ils savent que le Hezbollah est impliqué dans une activité de soutien à des actes de violence et de terrorisme contre Israël en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Cette question est réelle, nous en éprouvons une inquiétude extrême. Il en va de même pour l’Autorité palestinienne, qui l’a exprimé verbalement ou par écrit. » En réponse à une autre question, Satterfield a répété les accusations contre l’Iran au sujet du nucléaire et du soutien au terrorisme pour torpiller un règlement israélo-palestinien. Cela, selon lui, par le truchement du Hezbollah et des Gardiens de la révolution présents au Liban. Pays dont le peuple, a-t-il souligné par ailleurs, est tout à fait apte à des élections libres et régulières. Enfin Satterfield a précisé que Condoleezza Rice a discuté avec les Européens des moyens à mettre en œuvre pour faire appliquer la 1559. Ajoutant que la question sera selon toute probabilité également débattue entre Bush et Chirac lors de leur prochaine rencontre à Bruxelles le 21.