Le chef du PSP avait accusé « les résidus du Baas » de l’assassinat de son père « La justice pourrait demander la levée de l’immunité de Joumblatt », déclare Addoum (Photo)

Le ministre de la Justice, Adnane Addoum, a reçu hier le ministre du Travail, Assem Kanso, qui l’a mis au courant de l’action en diffamation présentée par le parti Baas contre le député Walid Joumblatt. M. Joumblatt avait dernièrement accusé les baassistes d’avoir assassiné son père, Kamal Joumblatt. À l’issue de la rencontre, M. Addoum a précisé que « toute personne qui lance des accusations doit disposer de preuves ». « Le procureur général près la Cour de cassation par intérim, la juge Rabiha Ammache Kaddoura, étudiera le dossier », a-t-il poursuivi, indiquant que si besoin est, elle pourra demander la levée de l’immunité parlementaire de M. Joumblatt, la décision finale à ce sujet revenant au Parlement. De son côté, M. Kanso a affirmé être venu « consulter » M. Addoum à propos de cette affaire. « Nous accepterons la décision de la justice », a-t-il poursuivi. Par ailleurs, M. Addoum s’est demandé hier dans un entretien à Télé-Liban pourquoi le général Aoun irait-il devant les tribunaux internationaux « en présence d’une justice libanaise compétente et capable de garantir les droits ». « La Cour internationale de justice (CIJ) n’est compétente que pour les litiges entre États, ce qui n’est pas le cas dans l’affaire du général Aoun », a-t-il expliqué, avant d’ajouter : « Quant à la Cour pénale internationale (CPI), le Liban n’a toujours pas signé le traité qui l’a instituée. » M. Addoum a enfin estimé que le dossier des détenus libanais en Syrie était clos depuis qu’une commission, présidée par l’ancien ministre Fouad el-Saad, s’en était occupée. À propos du retour au Liban du général Aoun, il a déclaré que « personne ne l’empêche de revenir, mais il doit régler légalement certains obstacles juridiques ».