Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Délire à rebours

Il se noie plus de gens dans les verres que dans les rivières. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter pontifier le guilleret Nasser Kandil, qui s’échine à nous bourrer le mou sur l’impérieuse nécessité de continuer après 30 ans à offrir le gîte, le couvert et les renseignements à 14 000 bidasses syriens, au prétexte qu’ils sont indispensables à notre bonheur. Donner un coup de balai aux frérots... Une pensée plus drôle qu’elle n’en a l’air, mais plus inquiétante qu’on pourrait le croire. Imaginez qu’on n’ait pas eu d’armée syrienne en 1976. Bigre ! Les Palestiniens armés se seraient vautrés chez nous, instaurant un véritable État dans l’État, réclamant des avantages politiques pour leurs sponsors locaux et faisant, pour l’occasion, des cartons dans les chiites et les chrétiens. Sans l’armée syrienne, ces camps seraient aujourd’hui des zones de non-droit, offrant refuge à une truellée de barbus schizophrènes formés dans les stalags de Denniyé où l’on n’apprend pas que la broderie. Et en juin 1982, hein ? S’il n’y avait pas eu l’armée syrienne pour nous défendre, les Hébreux nous auraient envahis, rasant l’un après l’autre les villages, les transformant en parking, avant de terminer leur randonnée à Beyrouth. Là, tels qu’on les connaît, les Israéliens auraient imposé un blocus, affamé la population et occupé la première capitale arabe. On n’ose imaginer la honte... Et les fermes de Chebaa ? Sans l’armée syrienne, il y a longtemps que ces hameaux ne seraient plus en territoire libanais. Pour les protéger, les Israéliens auraient été forcés de violer tous les jours notre espace aérien, assommant les villageois locaux à coups de vitamine F-16. Élucubrations ? Les paris sont ouverts. Enfin, sans l’armée syrienne parmi nous, la nôtre serait là à végéter entre nos pattes à Beyrouth, à chaque coin de ruelle, au lieu d’être comme aujourd’hui vaillamment postée à la frontière. Dommage que l’accord de Taëf ait prévu le retrait des frérots... il y a 13 ans. Heureusement que cette promesse a entre-temps rétréci au lavage. Gaby NASR
Il se noie plus de gens dans les verres que dans les rivières. Il
suffit pour s’en convaincre d’écouter pontifier le guilleret Nasser Kandil, qui s’échine à nous bourrer le mou sur l’impérieuse
nécessité de continuer après 30 ans à offrir le gîte, le couvert et les renseignements à 14 000 bidasses syriens, au prétexte qu’ils sont indispensables à notre...