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Actualités - CHRONOLOGIE

Farid Abboud , pour une application « graduelle et prudente » de la 1559

WASHINGTON-Irène MOSALLI Les ambassadeurs du Liban (Farid Abboud) et de Syrie (Imad Moustapha) ont abordé à l’Institut James Baker de l’Université de Rice (Houston) l’actuel contexte du processus de paix au Proche-Orient. Tous deux ont exprimé leur optimisme quant à l’accord survenu entre le leader palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre Ariel Sharon concernant l’arrêt de violence entre les deux parties. Mais les deux ambassadeurs ont souligné que les trois mois à venir allaient être critiques. M. Abboud a néanmoins souligné que c’était là « une occasion à saisir », et pour M. Moustapha, cette initiative démontre « un certain engagement ». Et tous deux restent sur leurs gardes en attendant des résultats plus tangibles. M. Moustapha s’est dit choqué par cette phrase prononcée par le président Bush durant son discours sur l’état de l’Union et qui accuse la Syrie de tolérer « des terroristes qui cherchent à saboter toute chance de paix dans la région ». Il a ajouté que ce commentaire était fait à des fins politiques et que la Syrie avait fait plusieurs gestes d’ouverture envers Israël qui les a tous rejetés. Pour ce qui est de la présence militaire syrienne, il a fait valoir que son pays était en train de retirer ses troupes dont il ne reste plus que 15 000 membres. De cette présence, l’ambassadeur du Liban a dit qu’elle constituait un contentieux et qu’elle serait probablement le point central des élections législatives libanaises qui se dérouleront au printemps prochain. Selon lui, le pays expérimente un important processus démocratique accompagné d’une liberté de presse et de débats. Interrogé sur le rôle du Hezbollah, il a répondu qu’il faisait partie de la vie politique du pays, qu’il participe aux élections et que, par conséquent, il ne fallait pas le percevoir uniquement sous un angle sécuritaire. Pour M. Abboud, les différentes clauses de la résolution 1559 doivent être appliquées « graduellement et prudemment ». Il a également réitéré la volonté du Liban de voir le problème palestinien traité dans le cadre d’une solution régionale globale. Quant au Syria Accountability Act que le Congrès a voté il y a deux ans, M. Moustapha considère qu’il s’agit là « d’une législation injustifiée... Nous ne sommes pas l’ennemi des États-Unis... Je ne pense pas que les États-Unis aient besoin d’un autre ennemi ». Pour lui, la Syrie a toujours la volonté de dialoguer avec les États-Unis et elle attend un signal de ce côté-là.


WASHINGTON-Irène MOSALLI

Les ambassadeurs du Liban (Farid Abboud) et de Syrie (Imad Moustapha) ont abordé à l’Institut James Baker de l’Université de Rice (Houston) l’actuel contexte du processus de paix au Proche-Orient. Tous deux ont exprimé leur optimisme quant à l’accord survenu entre le leader palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre Ariel Sharon concernant...