Frangié réaffirme son soutien au caza

Le ministre de l’Intérieur, Sleimane Frangié, a réitéré hier son soutien au projet de loi électorale approuvé par le gouvernement, actuellement débattu devant la Chambre. M. Frangié s’est rendu chez le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan. À l’issue de la rencontre, il a affirmé avoir trouvé cheikh Kabalan « soucieux de la cohésion nationale (...), puisqu’il estime que l’atmosphère générale que traverse le Liban est malsaine (...), et que le caza pourrait porter atteinte à cette cohésion ». Concernant le projet de loi électorale du gouvernement, que son ministère a élaboré et qui adopte le caza comme circonscription électorale, M. Frangié a rappelé qu’il a lui-même proposé cette loi et qu’il ne peut donc que la soutenir. « Je ne peux qu’être en faveur d’une loi adoptant le caza. C’est ma conviction et voilà pourquoi j’ai proposé une telle loi », a-t-il ajouté, avant de poursuivre : « La Chambre est cependant souveraine, et je respecterai ce qu’elle décidera. » Concernant la rencontre loyaliste de Aïn el-Tiné, M. Frangié a indiqué qu’il y participera et donnera son avis. « Ma participation ne veut pas dire que je suis d’accord avec le président du Parlement, Nabih Berry, par rapport à la loi électorale. Mais nous sortirons tous avec une seule et même position », a-t-il ajouté. Quant aux derniers propos du chef du PSP, Walid Joumblatt, il a affirmé : « Chacun de nous a sa propre position. Notre histoire témoigne de notre crédibilité, et l’histoire de M. Joumblatt témoigne de la sienne. » Le ministre de l’Intérieur a ensuite estimé qu’« il ne s’agit plus aujourd’hui de la résolution 1559 ou de la loi électorale ». « Il y a une partie qui demande ce que demande Israël, et une autre partie qui œuvre dans l’intérêt de la nation », a-t-il dit. Il n’a cependant pas voulu parler de « trahison », estimant qu’il y a « une convergence d’intérêts entre la première partie et Israël ». « Certaines personnes estiment que la frontière nord des chrétiens se situe à Madfoun, comme s’il n’y avait plus de chrétiens au-delà de cette limite, alors que nous sommes chrétiens plus qu’elles ne le sont », a conclu M. Frangié.