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Actualités - CHRONOLOGIE

L’opposition accusée de recevoir ses instructions de Washington et Paris Le Baas s’en prend à Joumblatt, Bkerké et la Rencontre du «Bristol»

La branche libanaise du parti Baas au pouvoir en Syrie a rappelé hier à Walid Joumblatt son passé de milicien, l’accusant d’avoir donné l’ordre d’assassiner « des centaines de chrétiens de la Montagne ». En outre, et pour la première fois, le Baas a critiqué l’Assemblée des évêques maronites et le patriarche Sfeir pour avoir ouvertement pris position en faveur de la résolution 1559 de l’Onu réclamant le départ de l’armée syrienne du Liban. Le Baas a accusé l’Assemblée des évêques maronites, le député Walid Joumblatt et la Rencontre du Bristol d’avoir, ce faisant, dénoncé l’accord de Taëf et de coordonner leurs positions avec une « partie étrangère » pour rompre le « lien stratégique » entre le Liban et la Syrie. Il a prédit l’échec de ces « paris ». « Les masques ont commencé à tomber les uns après les autres sur la scène libanaise, et ceux qui parient sur des bouleversements étrangers s’illusionnent en pensant que l’heure de cueillir le fruit de ce pari perdu est venue », a souligné en particulier le communiqué. « Versatilité » Le communiqué du parti Baas s’en est d’abord pris à Walid Joumblatt, dont il a dénoncé « la versatilité » et dont il a rappelé le passé de chef de guerre. Le communiqué du parti a rejeté les « fausses accusations » lancées par le chef du PSP, qui a récemment fait assumer au parti Baas la responsabilité de l’assassinat de son père, Kamal Joumblatt, en 1976. « M. Joumblatt sait parfaitement que ceux qu’il accuse sont la conscience de la nation arabe », souligne le communiqué, qui ajoute : « Le fin mot de cette affaire est avec Joumblatt, qui a donné personnellement l’ordre d’assassiner des centaines de chrétiens de la Montagne. Quel rôle a donc joué le Baas dans ces massacres ? Et puisque la conscience de Joumblatt semble s’être réveillée, qu’on ouvre les dossiers afin que nous sachions qui assume la plus grande part de responsabilité dans l’assassinat de la patrie, voire de l’État et de ses institutions. N’étaient-ce pas les milices qu’il dirigeait qui ont mis la main sur la Montagne, créé une administration civile et consacré les privilèges confessionnels au service de son leadership ? » La Rencontre du « Bristol » « Le parti Baas arabe socialiste regrette que le ton de l’opposition soit parvenu à ce degré de décadence, marquée par la disparition du langage de la raison et de la logique », poursuit le communiqué. « D’où la gravité de la campagne dirigée contre la Syrie par le truchement de Libanais, et précisément des forces regroupées dans le cadre de la Rencontre du Bristol (...). C’est ainsi que le dernier communiqué de cette Rencontre prend ses distances à l’égard de l’accord de Taëf et se retourne contre cet accord en réclamant le démantèlement des rapports stratégiques et historiques privilégiés avec la Syrie de Hafez el-Assad, et en prenant un pari sur l’étranger. Le communiqué des évêques maronites s’inscrit dans le cadre de ce rapport et de cette répartition des rôles entre les différents acteurs de cette campagne suspecte au Liban et à l’étranger. Ce communiqué confirme le changement de position du patriarche qui a décidé d’appuyer sans équivoque la résolution 1559 directement après son retour de France. » « Ce changement illogique de position démontre sans le moindre doute le rapport entre la Rencontre du Bristol et une partie étrangère, et tout ce que dictent les ambassades des États-Unis et de France (...) Le parti Baas au Liban assure que tous ces paris sur l’étranger seront perdants », conclut le communiqué.
La branche libanaise du parti Baas au pouvoir en Syrie a rappelé hier à Walid Joumblatt son passé de milicien, l’accusant d’avoir donné l’ordre d’assassiner « des centaines de chrétiens de la Montagne ».
En outre, et pour la première fois, le Baas a critiqué l’Assemblée des évêques maronites et le patriarche Sfeir pour avoir ouvertement pris position en faveur de la...