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Actualités - CHRONOLOGIE

Harb met en garde contre une tension provoquée L’opposition réagit aux attaques en affirmant son unité (Photo)

Ayant choisi de passer à l’attaque, le pouvoir s’est employé depuis deux jours à adresser une série d’accusations et de mises en garde à l’opposition. Celle-ci a réagi en affirmant l’unité de ses rangs et en soulignant la solidarité des différents courants qui la composent, tout en critiquant la « faillite politique » des autorités. Si les opposants qui ont répondu hier aux virulents propos du chef du gouvernement, Omar Karamé, ou des personnalités prosyriennes, ont tenu un discours plutôt général, M. Farès Souhaid s’est attardé sur les critiques formulées par le Baas contre le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, sans le nommer. Le député de Jbeil a ainsi « conseillé » au parti prosyrien de s’abstenir de faire la moindre allusion à Bkerké et de se contenter d’un bras de fer avec les hommes politiques. « Pourquoi ce changement dans l’attitude du Baas à propos du patriarcat maronite ? Lorsque le patriarche Sfeir défend la cause des Arabes, il est salué, et lorsqu’il défend celle du Liban, il est accusé de liens avec l’étranger. Est-ce normal ? » s’est étonné le parlementaire, soulignant l’unité de position de l’opposition qui, a-t-il dit, compte « mener une bataille », place de l’Étoile, en vue d’un rétablissement de la loi électorale de 1960. Son collègue, Boutros Harb, qui a été reçu dans la matinée à Bkerké, a mis en garde le gouvernement contre toute tentative de créer une tension politique qui compromettrait la prochaine consultation populaire, laissant entendre que si le pouvoir s’est déchaîné contre l’opposition, c’est parce qu’il s’est rendu compte que l’opinion publique ne lui est pas favorable. « Il est normal qu’à l’approche des élections, le climat politique soit un peu plus tendu et que les échanges se caractérisent par une certaine dureté sans qu’une crise politique n’éclate, mais il faut prendre garde à ne pas provoquer une tension qui nuirait à l’opération électorale et la dévierait de sa véritable trajectoire », a-t-il déclaré. M. Harb a affirmé ne pas comprendre ce que le Premier ministre a voulu dire lorsqu’il avait menacé l’opposition par un « elle verra » énigmatique jeudi. « Lorsque “nous verrons”, nous prendrons la décision qui s’impose », a-t-il ajouté, réaffirmant qu’au cours de leur entretien avec le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, M. Nassib Lahoud et lui-même avaient réclamé le départ des troupes syriennes du Liban. Plus virulente et plus directe, la Gauche démocratique a sans ambages accusé le pouvoir d’avoir été indisposé par la réunion dite « Bristol-3 » par l’unité des rangs de l’opposition. « C’est ce qui a poussé des ministres et des hommes politiques, parmi ceux qui agissent sur instruction des services de renseignements libanais et syriens, à attaquer les symboles de l’opposition et à menacer de modifier le projet de loi électorale », a indiqué ce mouvement dans un communiqué qui dénonce « la faillite politique des forces du fait accompli ». Après avoir mis l’accent sur sa solidarité avec le chef du PSP, Walid Joumblatt, la Gauche démocratique s’est élevée contre les autorités syriennes et plaidé en faveur du rétablissement de la souveraineté, de l’indépendance et de la liberté de décision libanaises, un objectif que tous les courants de l’opposition se sont fixé, ajoute son communiqué. La même idée a été développée par M. Ahmed Fatfat, député du Liban-Nord, au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue hier. « L’opposition restera homogène et unie en dépit de toutes les tentatives menées pour la diviser. Elle regroupe différents points de vue, mais c’est là un phénomène sain et démocratique », a-t-il dit, au moment où le PNL demandait au président syrien, Bachar el-Assad, de « ne pas prendre les Libanais et l’opinion publique mondiale pour des idiots en occultant la responsabilité de Damas dans la paralysie des institutions libanaises ». Le PNL a déploré le discours officiel relatif à l’opposition et dénoncé « le chantage opéré par les autorités en marge de l’approbation de la loi électorale ».
Ayant choisi de passer à l’attaque, le pouvoir s’est employé depuis deux jours à adresser une série d’accusations et de mises en garde à l’opposition. Celle-ci a réagi en affirmant l’unité de ses rangs et en soulignant la solidarité des différents courants qui la composent, tout en critiquant la « faillite politique » des autorités.
Si les opposants qui ont répondu hier...