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Fléchettes L’effendi en trompe-l’œil

Le pouvoir corrompt, dit-on. Il révèle aussi, comme le poker dont il est finalement une variante, des facettes de personnalité jusque-là cachées ou minimisées. Ainsi on croyait dur comme fer que Omar Karamé était une pure colombe. Si blanche, si pacifiste qu’en 1991, elle avait, pour le bien du pays, admis de voir l’ennemi, les FL de Samir Geagea, siéger au gouvernement. Si douce aussi, si immaculée, la palombe, que la fumée noire de la révolution des pneus en 1992 lui avait vite fait regagner son pigeonnier de Tripoli. Or voilà que ce calme volatile se transforme en volatil acide genre vitriol. Ce militant de la concorde, ce tenant de sceptre débonnaire est le seul, entendez-vous, le seul à brandir le spectre de la guerre. Pour lancer maintenant un obscur ultimatum politico-guerrier, sous week-end. Quoi, encore la guerre, « civile », comme son nom ne l’indique pas ? Tout comme avec certain patronyme et certain héritage politique patrimonial, on devrait être peu suspect de penchants peu cédroyés. En quelle galère ce marin du port, du Mina, s’est-il fourvoyé ? Jean ISSA

Le pouvoir corrompt, dit-on. Il révèle aussi, comme le poker dont il est finalement une variante, des facettes de personnalité jusque-là cachées ou minimisées. Ainsi on croyait dur comme fer que Omar Karamé était une pure colombe. Si blanche, si pacifiste qu’en 1991, elle avait, pour le bien du pays, admis de voir l’ennemi, les FL de Samir Geagea, siéger au gouvernement. Si douce...