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Actualités - OPINION

Carotte, alors !

Il est une qualité que même ceux à qui la Syrie donne des boutons s’accordent à reconnaître à Walid al-Moallem : celle d’être un personnage convivial. Certes, ça ne fait pas une politique, mais ce n’est pas demain la veille que chez nous, par exemple, le charismatique Adnane Addoum ou le jovial Assem Kanso se verront adresser pareil compliment. Un bon signe anatomique déjà, le vice-Chareh est plutôt bien enveloppé. Ce qui nous ramène d’emblée à une convention syntaxique archireconnue dans la langue française : on dit toujours un « bon gros », les maigres étant généralement encaqués dans le catalogue des teigneux. Promenant donc sa bedaine à travers le cheptel local, le brave Will est venu, il a vu, mais il n’a pas vaincu. Boudant ostensiblement son homonyme, le Moukhtariote, il s’est d’abord rabattu sur la Montgolfière de Koraytem puis sur trois gais lurons : Hraoui, Élias de son prénom et premier président libanais amené dans les fourgons syriens ; Sélim Hoss, dit Sissou le sinistre au teint bistre ; et Hussein Husseini, véritable boute-en-train et agent exclusif du somnifère « Zzzzzzzzz ». Puis retour de crêpes avec quelques ténors grincheux de l’opposition chez Issam Féroce, dont la péniche faisait des ronds dans l’eau sous une pluie battante. Fallait pas être sorcier pour comprendre que la réunion a fini par tourner en eau de boudin. Les convives sont restés sur leurs positions, mais au moins ils ont bien mangé. Moallem s’en est donc allé la panse rebondie, mais l’esprit vidé par la fatigue. Visiblement, on lui a fait porter un chapeau trop grand pour lui. Il reviendra un jour en espérant agiter, une fois de plus, la carotte et le bâton. Sauf que le bâton s’est singulièrement ramolli et que la carotte a désormais un goût faisandé. Gaby NASR
Il est une qualité que même ceux à qui la Syrie donne des boutons s’accordent à reconnaître à Walid al-Moallem : celle d’être un personnage convivial. Certes, ça ne fait pas une politique, mais ce n’est pas demain la veille que chez nous, par exemple, le charismatique Adnane Addoum ou le jovial Assem Kanso se verront adresser pareil compliment.
Un bon signe anatomique...