Diplomatie - L’ambassadeur français chez Audeh Émié : La France est l’amie de tous les Libanais

L’ambassadeur de France, Bernard Émié, s’est rendu hier à l’archevêché grec-orthodoxe de Beyrouth, où il s’est entretenu avec l’archevêque Élias Audeh. À l’issue de la rencontre, M. Émié a indiqué qu’il a voulu « expliquer à Mgr Audeh, qui est une personnalité très respectée et très connue en France, le sens de ma mission au Liban, une mission de coopération, d’amitié et d’écoute auprès de tous les Libanais ». « La France est l’amie du Liban, de tous les Libanais, parce que cette diversité qui fait l’originalité même de votre pays est très importante pour nous », a-t-il dit. « Cette passion qu’ont les Libanais de vivre ensemble et d’agir ensemble est une chose que nous regardons avec beaucoup de sympathie parce que nous pensons que ce Liban multiconfessionnel, différent, tolérant et ouvert sur l’extérieur est un pays original dans cette région du monde. Un pays qui doit être renforcé dans cette spécificité », a-t-il ajouté. À la question de savoir si sa déclaration sur le multiconfessionnalisme est une réponse aux propos tenus par cheikh Abdelkamir Kabalan, vice-président du Conseil supérieur chiite, qui avait accusé la France de regarder le Liban avec un seul œil et de favoriser certaines communautés, M. Émié a noté que « la France est l’amie de tous les Libanais. Elle est proche de tous les Libanais, et ce que je dis aujourd’hui sur notre amitié, sur notre engagement auprès de tous est la politique de mon pays ». Revenant à sa rencontre avec l’archevêque grec-orthodoxe de Beyrouth, l’ambassadeur de France a indiqué qu’il s’est entretenu avec lui « de la situation au Liban et dans la région et de la communauté orthodoxe », et qu’il a recueilli « ses conseils et ses avis ». Il a également remercié Mgr Audeh de « l’importance qu’il attache à l’engagement de la France dans cette région et au développement de l’amitié entre la France et le Liban ». En réponse à une question, M. Émié a indiqué qu’il ne veut « pas faire, à partir de l’archevêché grec-orthodoxe de Beyrouth, de commentaire sur la situation intérieure libanaise. Sur la loi électorale, j’ai déjà annoncé notre position ces derniers jours sur le plan des principes ». « Maintenant, un processus est engagé, je l’observe », a-t-il ajouté. Par ailleurs, l’ambassadeur de France a rencontré hier le catholicos Aram Ier, chef de l’Église arménienne-orthodoxe.