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CNSS - La Sécurité sociale va recevoir quelque 240 milliards de livres d’argent frais Parlement, Exécutif, hôpitaux et CGTL volent au secours de la CNSS(photo)

La mise en garde contre une crise de liquidités à la CNSS, qui entraînerait l’arrêt des remboursements à la branche maladie maternité et des allocations familiales, a porté. Le Parlement y a réagi favorablement en faisant le nécessaire pour que les arriérés des années 2003 et 2004, soit 240 milliards de livres, soient payés. À cette fin, il a prorogé les effets d’une loi autorisant l’échelonnement des dettes de l’État, dont l’effet portait sur les années antérieures à 2003. De ce fait, la CNSS recevra sous peu de l’argent frais, ce dont s’est félicité le président du conseil d’administration de la CNSS, Maurice Abou Nader. « Ce gouvernement est sensible à la question sociale. C’est un bon signe », a affirmé hier au téléphone M. Abou Nader. Le président du conseil d’administration de la CNSS souhaite également que le ministère des Finances prévoit au budget 2005 une somme forfaitaire de 120 milliards de livres pour couvrir les montants qu’il devra à la CNSS. L’argent frais que recevra la Caisse lui permettra de supporter sans risque l’échelonnement des 1 300 milliards d’arriérés que le ministère continuera à lui devoir. Par ailleurs, le chef de l’État a consacré une partie de ses entretiens hier à la situation de la CNSS, en vue d’une solution à long terme des problèmes auxquels elle se heurte. À cet égard, M. Lahoud, qui recevait le ministre des Finances, Élias Saba, a abordé la question des dettes de l’État et de leur remboursement. Dans les milieux de l’Exécutif, toutefois, on parle de 110 milliards de livres annuellement, et non de 120 milliards. M. Saba a également parlé avec le chef de l’État du projet de budget 2005. Le chef de l’État a aussi abordé le dossier de la CNSS et les divers besoins sociaux de la population avec une délégation de la Banque mondiale conduite par le directeur régional de la BM, Omar Razzaz. L’entretien s’est déroulé en présence du directeur général du ministère des Finances, Alain Bifani. La BM, souligne-t-on, propose l’unification des barèmes des régimes de couverture sociale publics et privés. Pour le chef de l’État, la lutte contre le gaspillage commence par là. La Banque mondiale étudie par ailleurs les effets de la mise en application de l’assurance vieillesse. Pour les responsables de cet organisme, l’adoption de ce régime permettra la résolution de nombreux problèmes au moindre coût. Cri d’alarme des hôpitaux Pour sa part, le syndicat des hôpitaux a mis en garde hier contre la fermeture pure et simple de certains services hospitaliers, si les tiers payants publics ne reprennent pas leurs paiements. « C’est une question de jours », a averti le conseil d’administration du syndicat, réuni d’urgence hier. Et le syndicat de déplorer « la vétusté administrative » sans laquelle la CNSS aurait pu assurer bien plus que les 1,3 million d’abonnés qui lui sont actuellement affiliés. Selon le syndicat, en échange du « crédit » qu’ils font à la CNSS, et qui s’étale sur un an au moins, l’État, au nom des économies nécessaires, « impose des baisses non étudiées des tarifs » et « dresse une liste pleine de lacunes des équipements nécessaires aux opérations », ce qui revient à rendre impossible leur déroulement aux frais de la CNSS. Et les hôpitaux de souligner qu’il assure une couverture médicale à 20 000 de ses employés. La CGTL De son côté, le bureau de la CGTL, réuni sous la présidence de M. Ghassan Ghosn, a réclamé hier le relèvement des cotisations à leur niveau d’avant le 24 mars 2001, sachant qu’à cette date la baisse du pourcentage des cotisations avait été décidée en base de fausses données. On sait toutefois que le patronat rejette catégoriquement ce retour en arrière. En outre, la CGTL a réclamé que la durée sur laquelle les dettes de la CNSS doivent être échelonnées soit réduite à moins de dix ans, pour que les intérêts ne perdent pas leurs valeurs. Elle réclame enfin que l’on respecte la loi et que l’on n’utilise pas les fonds de la branche des indemnités de fin de service, pour renflouer les branches déficitaires.

La mise en garde contre une crise de liquidités à la CNSS, qui entraînerait l’arrêt des remboursements à la branche maladie maternité et des allocations familiales, a porté.
Le Parlement y a réagi favorablement en faisant le nécessaire pour que les arriérés des années 2003 et 2004, soit 240 milliards de livres, soient payés. À cette fin, il a prorogé les effets d’une loi...