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Le comité fondateur des médias audiovisuels invite le gouvernement à revoir sa copie L’article 68, le « plus grave danger menaçant la démocratie libanaise depuis sa naissance »...

Le comité fondateur de la fédération des médias audiovisuels a entamé hier une campagne active contre l’article 68 du projet de loi électorale, accusé de « démembrer l’appareil médiatique » (écrit, audio et visuel), de paver la voie « à l’arbitraire » et d’empêcher les médias audiovisuels de remplir « leur rôle naturel ». Cet article du projet de loi, chargé d’organiser la publicité et l’information électorales, sera discuté prochainement en Conseil des ministres. Ce comité s’est réuni ce matin au siège de La Voix du Liban, en présence de représentants de plusieurs médias (LBCI, al-Manar, Télé-Lumière, NBN, NTV, La Voix du Liban Libre, La Voix de la Liberté, Future TV, Radio-Orient, La Voix du Liban), de conseillers audiovisuels et du représentant de la fédération mondiale des médias audiovisuels, Sami Touma. Selon des sources autorisées recueillies par l’agence al-Markaziya, cette réunion était prépondérante parce qu’elle était consacrée aux moyens de faire face « au plus grave des dangers menaçant la démocratie libanaise depuis sa naissance ». Ainsi, un groupe d’avocats rattachés aux médias audiovisuels a commencé à étudier l’article 68 afin de procéder aux amendements indispensables. Il sera ensuite présenté de nouveau (dans une huitaine de jours au grand maximum) aux membres du comité fondateur, en prélude au démarrage des contacts politiques nécessaires – sachant que tout cela se fera en coordination avec les Ordres de la presse et des journalistes. Le communiqué du comité fondateur (lu à l’issue de la réunion) a commencé par affirmer que « l’interdiction de l’information et de la publicité électorales dans les médias audiovisuels est une violation dangereuse des principes de pluralisme et de libertés générales, ainsi que du droit du citoyen de s’informer, de se questionner et de mener à bien son choix » électoral. Le communiqué estime ainsi que cette double interdiction « entache » sérieusement la crédibilité et la propreté de l’opération électorale « telles que promises par le gouvernement ». Le comité souligne ensuite qu’il refuse dans le fond l’article 68, qui a outrepassé sa fonction (organiser la publicité électorale) pour interdire l’information électorale, « ce qui empêche les médias de remplir leur rôle naturel, démembre l’appareil médiatique et privilégie l’arbitraire ». Ainsi, le communiqué conclut en invitant le Conseil des ministres à revoir sa copie, et le Parlement à débattre du projet en commission, avant qu’il ne soit soumis aux députés en séance plénière. Interrogé sur les mesures qui seraient adoptées si le gouvernement n’acceptait pas leur requête, Simon Khazen, directeur de La Voix du Liban, a indiqué que la décision reviendrait au comité fondateur réuni, espérant que le cabinet Karamé allait réagir positivement. « Mais il y a aussi le Parlement, les candidats et les députés ont des droits, tout le monde est concerné », a-t-il dit, précisant que « pour la première fois » des représentants de tous les médias se sont réunis autour de la même table. Pour sa part, le ministre de l’Information, Élie Ferzli, a estimé que le plus important dans tout cela reste la question suivante : « Quid des médias satellitaires au cas où les médias locaux étaient interdits de couvrir les élections ? Quelqu’un a-t-il pensé aux chaînes satellitaires ? » s’est-il demandé. Quant au ministre d’État, Albert Mansour, il a reconnu que ce projet « nécessite quelques amendements concernant le plafond des dépenses publicitaires », indiquant que c’est aux médias de définir les prix. Enfin, le député Nasser Kandil a affirmé que « le Parlement est soucieux de mettre des garde-fous pour empêcher l’utilisation unilatérale des médias dans l’opération électorale ».
Le comité fondateur de la fédération des médias audiovisuels a entamé hier une campagne active contre l’article 68 du projet de loi électorale, accusé de « démembrer l’appareil médiatique » (écrit, audio et visuel), de paver la voie « à l’arbitraire » et d’empêcher les médias audiovisuels de remplir « leur rôle naturel ». Cet article du projet de loi, chargé...