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Émié réitère l’attachement de la France à des élections justes, équitables, transparentes et libres Amine Gemayel relève des aspects positifs dans la déclaration de Chareh(photos)

L’ancien président de la République, Amine Gemayel, a commenté hier les propos tenus par le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh, à la chaîne de télévision CNN la semaine dernière, concernant deux ans supplémentaires de présence syrienne au Liban. M. Gemayel, qui a reçu l’ambassadeur de France, Bernard Émié, a estimé que « c’est la première fois que la Syrie affirme qu’elle va se retirer du Liban ». « Nous réclamons depuis longtemps un calendrier de retrait syrien, et la Syrie refusait de fixer des délais. C’est la première fois qu’elle le fait et qu’elle évoque la durée de deux ans. C’est l’opinion syrienne, qui plaide pour deux ans », a-t-il indiqué, estimant que les Libanais ne sont pas d’accord, mais qu’il est peut être possible de parvenir à une entente sur cette question. Autre élément positif perçu par l’ancien chef de l’État dans la déclaration de M. Chareh, le fait qu’elle « opère une séparation, pour la première fois, entre le dossier libanais et le dossier régional, surtout en ce qui concerne la Résistance au Sud, alors que nous entendons affirmer tous les jours qu’elle n’arrêtera son action que dans le cadre d’une paix juste et globale ». « C’est la première fois que la Syrie reconnaît que la question de la paix libanaise est séparée de la question régionale », a-t-il souligné. « C’est au gouvernement libanais et aux forces politiques de prendre ces aspects positifs en considération et de poursuivre la discussion avec les Syriens sur leur retrait du Liban en fonction de l’entente nationale et du dialogue entre eux et nous. Le tout étant (...) de réfléchir à un régime libanais pour l’après-retrait syrien, pour réaliser les aspirations du peuple libanais, notamment les jeunes qui émigrent (...) », a poursuivi M. Gemayel. L’ancien chef de l’État a ensuite estimé que la présidence de la République devait être, conformément à l’article 49 de la Constitution, le symbole de l’unité nationale. « Nous souhaitons qu’il y ait quelqu’un qui soit une référence pour l’ensemble des Libanais, au lieu de classifier ces derniers en fonction de la 1559, et qui puisse parrainer une réconciliation nationale réelle », a-t-il ajouté. M. Gemayel a enfin défendu les élections sur base du caza, mettant en exergue l’action de la France pour aider le Liban à recouvrer sa souveraineté et son indépendance. De son côté, l’ambassadeur de France, Bernard Émié, a déclaré à l’issue de la rencontre : « J’ai bien sûr expliqué au président Gemayel le sens de ma mission au Liban, l’objectif d’amitié, de coopération qui était celui de la France dans votre pays ami. J’ai saisi cette occasion pour lui présenter, comme je le fais dans mes différents entretiens, les positions de la France concernant notamment l’application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité. Vous savez que nous sommes attachés à la bonne et la pleine application par l’ensemble des parties de cette résolution qui a comme objectif l’intérêt du Liban, avec le respect de son indépendance, de sa souveraineté et de sa tradition démocratique. J’ai attiré son attention sur la déclaration que Michel Barnier, ministre des Affaires étrangères, a faite depuis New York concernant le respect de la résolution 1559 par tous ceux qu’elle concerne. » Et d’ajouter : « Nous avons évoqué la perspective des élections législatives au Liban. Le président Gemayel m’a fait part de sa vision. Je lui ai dit moi-même combien nous étions attachés à ce que ces élections se déroulent d’une manière juste, équitable, transparente, de manière effectivement qui permette à tous les Libanais, à toutes les forces et les composantes de la société libanaise de s’exprimer librement. » M. Gemayel a ensuite retenu M. Émié à déjeuner, en présence des députés Pierre Gemayel et Fouad es-Saad, et du chef du PNL, Dory Chamoun.

L’ancien président de la République, Amine Gemayel, a commenté hier les propos tenus par le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh, à la chaîne de télévision CNN la semaine dernière, concernant deux ans supplémentaires de présence syrienne au Liban.
M. Gemayel, qui a reçu l’ambassadeur de France, Bernard Émié, a estimé que « c’est la première fois...