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Détenus en Syrie « La question des prisonniers doit être au cœur des échanges entre l’opposition et Damas », affirme Solida

L’association Solida (Soutien aux Libanais détenus arbitrairement) a publié un communiqué, affirmant qu’« à l’heure où tous les partis dits « d’opposition » semblent très optimistes sur une prochaine démocratisation du pays, Solida reste vivement préoccupé par le fait que la question des Libanais disparus et de ceux détenus en Syrie ne soit quasiment jamais soulevée par la plupart de ces partis ». « Certaines personnalités politiques pensent sans doute que ces questions appartiendront bientôt au passé et qu’on peut donc les balayer d’un revers de la main. Mais ils se trompent gravement, pour deux raisons: « 1. D’un point de vue juridique, le crime de disparition forcée est un crime continu, et par conséquent les personnes qui ont fait “disparaître” des gens, fût-ce il y a 30 ans, seront, tôt ou tard, rattrapées par la justice puisqu’il n’y a pas de prescription pour ces crimes. L’histoire de nombreux pays en atteste, le Liban ne dérogera pas à cette règle. « 2. D’un point de vue humain, il serait de toute façon inutile d’essayer de convaincre les familles et les proches de disparus ou de détenus d’abandonner leurs recherches. Une mère de disparu a déclaré : “La disparition de mon fils, c’est comme si je tenais une braise incandescente dans ma main. Cela fait 15 ans que cela me fait mal, mais je ne peux pas la lâcher.” Cette image représente parfaitement l’état d’esprit de l’immense majorité des familles de disparus », a indiqué Solida. L’association a enfin appelé « les partis d’opposition, et particulièrement les responsables politiques qui n’ont pas eux-mêmes de graves violations des droits humains sur la conscience, à considérer ce problème comme une priorité absolue. Il serait de toute façon illusoire de vouloir bâtir une démocratie sur des bases aussi peu solides et, pire encore, en sacrifiant ceux des détenus qui croupissent encore dans les prisons syriennes. L’opposition doit mettre ce dossier particulier au centre de ses échanges avec la Syrie, voire même placer la libération des détenus comme condition sine qua non à toute discussion. Si elles ne le font pas clairement, publiquement et sans aucun délai, les formations politiques se rendront coupables d’avoir cautionné ces crimes par lâcheté ».
L’association Solida (Soutien aux Libanais détenus arbitrairement) a publié un communiqué, affirmant qu’« à l’heure où tous les partis dits « d’opposition » semblent très optimistes sur une prochaine démocratisation du pays, Solida reste vivement préoccupé par le fait que la question des Libanais disparus et de ceux détenus en Syrie ne soit quasiment jamais soulevée par la...