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Actualités - CHRONOLOGIE

Samir Frangié : « Nous œuvrons pour que la moitié de la Chambre soit dans l’opposition »

«Nous œuvrons pour que la moitié de la Chambre soit dans l’opposition ». C’est en ces termes que M. Samir Frangié, membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, a résumé hier ce qu’attend l’opposition nationale plurielle des prochaines législatives. Dans le cadre d’un entretien accordé à La Voix du Liban, M. Frangié a indiqué qu’il sera « naturellement candidat à Zghorta, sauf s’il y a d’autres opposants à Zghorta qui ne peuvent pas se porter candidats ailleurs ». « C’est moi qui me porterai candidat dans une autre région », a-t-il indiqué. Évoquant la problématique de l’application de Taëf, Samir Frangié a affirmé : « Nous avons vécu en fonction d’une vérité mensongère, celle qui prétendait que la Syrie avait été chargée de parrainer l’application de Taëf. Cela est faux, parce que la Syrie est une partie au conflit libanais. Taëf rassemblait trois parties : les chrétiens, qui revendiquaient la souveraineté, les musulmans, qui réclamaient les réformes, et la Syrie. Cet accord n’a pas été appliqué, et les Syriens ont décidé qu’ils parrainaient le tout. Or, ce qui a été mis en application n’est autre qu’une version amendée de l’accord tripartite. Taëf a été appliqué selon la logique du vainqueur et du vaincu (...) et la théorie d’“un seul peuple dans deux États”. La nouvelle république a été édifiée sur base d’un régime corrompu, mafieux et clientéliste. » Et de poursuivre : « Chacun de nous assume une responsabilité. Que peut-on attendre de quelqu’un qui a vendu son allégeance au pays pour une plaque d’immatriculation ou pour une licence de bingo ? Depuis un certain temps, le pouvoir déploie tous ses efforts pour consacrer la division, avec, par exemple, le retour aux graffitis anti-Joumblatt dans les villages de la Montagne, ce qui est l’œuvre des SR pour semer la zizanie. On cherche toujours à nous rappeler que nous ne sommes pas capables de nous administrer, que nous avons sans cesse besoin d’une tutelle, alors que ce peuple est l’un des plus civilisés. » M. Frangié a par ailleurs rejeté l’argument du pouvoir qui fait état d’ingérence américaine, alors que, durant douze ans, les mêmes personnes n’ont pas bronché alors que le mandat syrien sur le Liban avait été attribué par les États-Unis. Selon lui, le pouvoir actuel est « de fabrication syrienne », et les Syriens s’ingèrent à tous les niveaux de la vie politique, même pour les nominations à l’Université libanaise. « Quel est donc l’intérêt national dans de telles ingérences ? Dans chaque région, c’est un officier syrien qui gouverne, et cela est inadmissible. Pour être stratégique, une relation doit comporter d’abord un minimum de respect. Il est incroyable que notre référence ultime soit un officier, qui plus est étranger », a-t-il noté. D’ailleurs, ce pouvoir « n’a réussi que dans un seul domaine : consacrer le confessionnalisme dans la vie politique », a-t-il souligné, appelant à la formation d’un cabinet neutre pour gérer les élections. Il a enfin rejeté toute action qui prendrait pour cible le Hezbollah.
«Nous œuvrons pour que la moitié de la Chambre soit dans l’opposition ». C’est en ces termes que M. Samir Frangié, membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, a résumé hier ce qu’attend l’opposition nationale plurielle des prochaines législatives.
Dans le cadre d’un entretien accordé à La Voix du Liban, M. Frangié a indiqué qu’il sera « naturellement candidat à Zghorta,...