Le chef du PSP menace d’en référer à l’Onu si le pouvoir « veut jouer au plus malin à Beyrouth » Chareh : Nous resterons seulement 2 ans au Liban Joumblatt refuse : Cela dure depuis 13 ans... (photo)

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh, a estimé hier sur la chaîne CNN que les troupes de son pays devraient rester au Liban « pendant seulement deux ans. Mais pas définitivement, c’est sûr », a-t-il dit. « Nous sommes au Liban pour aider les Libanais ; s’ils ne voulaient plus de notre aide, nous ne resterions pas plus longtemps », a-t-il ajouté. « Nous rejetons ces deux ans parce que cela dure depuis treize ans. Nous ne voulons que l’application de Taëf ; un gouvernement indépendant qui puisse négocier un retrait total », a rétorqué, pour sa part, Walid Joumblatt, interrogé par L’Orient-Le Jour, après avoir disséqué sa visite-éclair d’il y a deux jours au Vatican, où il a confirmé aux responsables qui l’ont reçu que l’opposition « ne tombera pas dans les pièges électoraux », et que « si elle est unie, c’est parce qu’elle dispose d’un véritable programme politique ». Walid Joumblatt a en outre menacé, à l’issue de son entretien dominical avec Rafic Hariri, d’en référer aux Nations unies et à Kofi Annan, si le pouvoir « veut jouer au plus malin » avec le découpage électoral à Beyrouth. Pour sa part, l’ancien Premier ministre Michel Aoun, qui pourrait rencontrer dans les jours qui viennent le chef du PSP à Paris, a également critiqué les propos de Farouk el-Chareh. Il a ainsi estimé que la Syrie « va très certainement se retirer du Liban », le tout restant à savoir dans quelles circonstances.