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Parole d’émigré

Comment être complaisant avec celui qui est volontairement un obstacle à l’essor économique de mon pays, qui fait qu’aujourd’hui, commencer une carrière au Liban n’est pas attirant ? Celui-là qui privilégie ses connaissances, sa famille, son clan, au détriment de la productivité, de la qualité et autres atouts souhaitables et ce faisant qui empêche le Liban de réaliser son potentiel ? Comment être d’accord avec celui qui favorise un service du drapeau qui vole ne serait-ce qu’un jour aux jeunes comme moi ? « Faire face à l’occupation israélienne et ses agressions perpétuelles au Liban-Sud et dans la Békaa-Ouest », « S’engager dans des activités sociales et des activités de développement », peut-on lire sur le site officiel de l’armée libanaise. Objectifs on ne peut plus louables, sur lesquels il est raisonnable de dire que la majorité des Libanais s’entende. Néanmoins, le conscrit doit être convaincu que l’expérience du service militaire contribue à accomplir la mission de l’armée. Les bienfaits du service, tels l’épanouissement et le renforcement de la cohésion nationale, sont gravement compromis du moment que cette conviction n’existe pas. Or, il est évident que l’armée ne peut faire face aux agressions israéliennes au Liban-Sud si elle ne s’y trouve pas. De même, les innombrables récits de jeunes faisant le service militaire, racontant la médiocrité des tâches auxquelles ils sont assignés – quand on leur en assigne –, démontrent clairement qu’on est loin des activités sociales et de développement dont on parle. Combien de jeunes feraient volontairement le service du drapeau, sans y être forcés, s’ils avaient cette conviction ? La liste est longue. Mais la pilule serait moins difficile à avaler si n’existait pas la certitude du potentiel des Libanais. Nous savons de quoi le Liban est capable ; un glorieux passé l’a démontré, les nombreux exemples dans la diaspora le démontrent. Il est vrai qu’il est facile de critiquer. Il est vrai que j’ai décidé de quitter mon pays, et qu’en fin de compte ce choix n’a été fait par nul autre que moi-même. Mais rien ni personne d’officiel n’a tenté de me retenir, bien au contraire. Souheil T. Canada
Comment être complaisant avec celui qui est volontairement un obstacle à l’essor économique de mon pays, qui fait qu’aujourd’hui, commencer une carrière au Liban n’est pas attirant ? Celui-là qui privilégie ses connaissances, sa famille, son clan, au détriment de la productivité, de la qualité et autres atouts souhaitables et ce faisant qui empêche le Liban de réaliser son...