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Actualités - CHRONOLOGIE

Lahoud ne veut entendre d’aucun autre découpage électoral Le régime prêt à tout pour la bataille du caza

Selon un ministre informé, le président Émile Lahoud est prêt à user de ses prérogatives pour que la formule du caza passe. Il ne veut entendre parler d’aucun autre découpage électoral. Si un autre choix était retenu en Conseil des ministres puis à la Chambre, il renverrait sa copie à cette instance, comme la Constitution lui en donne le droit. En cas d’insistance parlementaire, il y aurait une crise majeure entre les pouvoirs. Mais la même source estime qu’on ne risque pas d’en arriver là. Tout indique, à son avis, que le caza va être adopté, à l’amiable ou à la majorité, lors de la prochaine séance du Conseil. Sur le papier, les opposants formels ne sont pas plus de huit et n’atteignent donc pas le tiers de blocage. Il n’y aurait pas de démission de ministre et Talal Arslane ne mettrait pas ses menaces à exécution. S’il devait le faire, sa décision n’y changerait rien et son portefeuille des Déplacés serait confié, par intérim, à un autre membre du cabinet. Ensuite, le président Lahoud et la majorité ministérielle mettraient la pression pour que le projet de loi soit adopté rapidement à la Chambre. Pour couper l’herbe sous les pieds de ceux qui tenteraient d’atermoyer afin que les délais légaux soient dépassés. Ce qui obligerait le pouvoir à se rabattre sur la formule qui a servi lors de la précédente édition de l’an 2000. À moins qu’on n’ajourne l’échéance. Et Beyrouth ? Et les cazas trop petits ? Le ministre répond qu’il est préférable de ne pas toucher aux contours de la carte administrative, pour éviter les accusations de manipulation intéressée. Il reste que des politiciens pensent que si le président Lahoud peut, naturellement, tenter d’influer sur l’Exécutif, il n’est pas en mesure d’imposer ses vues au Législatif. Qui reste capable de retoucher en profondeur le projet que le gouvernement va lui transmettre. Berry préfère le mohafazat Selon les visiteurs du président Berry, il continue à préférer, de loin, le mohafazat avec une dose de proportionnelle. Mais se déclare soucieux de respecter le verdict de la majorité parlementaire. Il soutient que si le caza lui déplaît, ce n’est pas du tout parce qu’il craint de perdre des sièges. Mais parce que dans cette configuration, les candidats chrétiens, plus particulièrement les maronites, vont se chamailler dans certaines petites circonscriptions (!). Il ajoute même que l’opposition a tort de croire que le caza représente une victoire pour elle. Parce que le district va gommer la solidarité entre les opposants et liquider leur tentative de présenter des listes unies. Toujours selon le président Berry, plus la circonscription est petite, plus grand est le nombre des candidats et plus vives leurs querelles. Tandis que dans la moyenne, et surtout dans la grande, circonscription, le nombre des candidats se trouve réduit par l’impératif de former des listes larges, capables de participer à la compétition, les individuels ayant peu de chances. D’autres députés loyalistes pensent de même que le caza va handicaper l’opposition, qui aura plus de mal à unifier ses listes. Tandis que leur propre camp se montrerait plus cohérent et plus efficace. Ils précisent qu’une multitude de courants va se partager les voix de l’électorat favorable à l’opposition, alors que leur propre électorat resterait uni. En pratique, côté délais, le ministre précédemment cité pense que la loi électorale sera mise à pied d’œuvre dans la seconde moitié de février. Mars serait alors consacré à la fabrication des listes, des coalitions, aux tournées de campagne, le scrutin étant prévu pour avril, avec le Nord en premier, le 17. Émile KHOURY
Selon un ministre informé, le président Émile Lahoud est prêt à user de ses prérogatives pour que la formule du caza passe. Il ne veut entendre parler d’aucun autre découpage électoral. Si un autre choix était retenu en Conseil des ministres puis à la Chambre, il renverrait sa copie à cette instance, comme la Constitution lui en donne le droit. En cas d’insistance parlementaire, il...