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Actualités - CHRONOLOGIE

Eddé réfute l’argument imputant à la formule de 1960 la cause de la guerre

«À l’adresse de ceux qui prétendent que l’adoption du caza a provoqué l’abominable guerre que ce pays a subie, il convient de rappeler que les hostilités ont éclaté du fait des manigances d’Israël. Qui cherchait à liquider la cause palestinienne aux dépens du Liban, en y imposant l’implantation. Il n’existe aucun lien entre la loi électorale fondée sur le caza et cette guerre déclenchée en 1975, pour être suivie d’une première invasion israélienne en 1978, puis de la grande invasion de 1982. Sans compter les agressions israéliennes consécutives. » C’est en ces termes que l’ancien ministre Michel Eddé, président de la Ligue maronite, a réfuté l’argumentation des parties qui, hostiles au caza, vont jusqu’à charger cette formule du péché mortel de la guerre. Et affirment trembler pour la paix civile si la formule de 1960 devait être reprise. L’ancien ministre s’exprimait au cours du déjeuner donné par la Fédération des Ligues chrétiennes en l’honneur des journalistes libanais. Dans son mot de salutation, il a rendu hommage à cette profession qui assure le droit de savoir qu’a le citoyen. Il a de même souligné que, bien évidemment, la vérité ne peut être servie qu’à travers la liberté de presse. susceptible, tout à la fois, de répercuter les besoins de la population et sa lucidité face aux questions nationales ou d’intérêt général. Afin que les responsables, les dirigeants, soient vraiment comptables de leurs actes devant un peuple dûment informé et averti. Il a félicité les journalistes pour leur souci de préserver des éclairages diversifiés, en défendant de la sorte une vraie démocratie libre. Le président de la Ligue maronite a ensuite cité le discours historique prononcé par Kamal Joumblatt, le 8 février 1958 devant Abdel Nasser à Damas. Au plus fort de la vague arabiste, le leader progressiste avait mis l’accent sur le particularisme du Liban, dans son unité et son indépendance. En relevant qu’il n’y avait pas de contradiction avec la pensée arabiste, la renaissance arabe, culturelle et partant, sociopolitique ayant d’ailleurs eu pour moteur premier les penseurs libanais. Joumblatt, a rappelé l’orateur, avait relevé que la force même de la révolution égyptienne était de rassembler entre la tolérance consultative inhérente à l’islam et le sens de la justice, de fraternité comme de concorde afférent au christianisme. Le leader socialiste s’était exclamé que tous les chrétiens du Liban sont musulmans dans leur juste orientation ; et tous les musulmans libanais, chrétiens dans la fraternisation et dans l’amour du prochain. Dans le même ordre d’idées, l’ancien ministre a également cité le patriarche Sfeir pour qui christianisme et islam sont également porteurs de valeurs. Et qui a déclaré au sujet de la parité égale parlementaire entre chrétiens et musulmans que « ce principe est vital. Il existe deux valeurs, le christianisme et l’islam, qui doivent être égales, indépendamment du nombre ». Rebondissant sur le choix du découpage des circonscriptions, l’ancien ministre rappelle encore une fois que la Chambre élue en 1972 sur base du caza a été la seule institution que l’ouragan de la guerre n’avait pu souffler. Elle a perduré 20 ans comme un corps uni. En gardant le cap fermement sur deux éléments essentiels pour la coexistence du peuple libanais. À savoir la pérennité de la vie parlementaire active, avec prise de décisions nationales cruciales, tout en continuant à contrôler les actes de l’Exécutif et à légiférer. Ou à élire les présidents, en contrant les dangers de partition. Et ensuite, à faire parvenir le pays à Taëf, au document de l’entente nationale qui a mis fin à la guerre. Tout cela en accord avec le mot de l’apôtre Paul disant à Cornelius que Dieu ne préfère personne à personne, aucun homme à un autre. Mais qu’Il regarde avec bienveillance celui qui Le craint et fait le bien. Enfin, l’ancien ministre n’a pas manqué d’exprimer la solidarité des Ligues chrétiennes avec les journalistes libanais dans les épreuves qu’ils subissent, comme avec leur propre solidarité à l’égard de la collègue française enlevée en Irak, Aubenas. Il condamne tous les actes terroristes qui trahissent le patrimoine et l’authenticité de l’Irak, ainsi que tous les actes contre la liberté de presse.
«À l’adresse de ceux qui prétendent que l’adoption du caza a provoqué l’abominable guerre que ce pays a subie, il convient de rappeler que les hostilités ont éclaté du fait des manigances d’Israël. Qui cherchait à liquider la cause palestinienne aux dépens du Liban, en y imposant l’implantation. Il n’existe aucun lien entre la loi électorale fondée sur le caza et cette...