L’AJA vise déjà un retour en demi

L’AJ Auxerre, demi-finaliste malheureux de la dernière Coupe de la Ligue de football, a l’opportunité de rejoindre à nouveau le dernier carré de la seule compétition nationale qui manque à son palmarès avec la réception d’une fragile équipe de Caen, ce soir en quart de finale. Championne de France en 1996, lauréate de la Coupe de France à trois reprises (1994, 1996, 2003), la formation de Guy Roux avait vu en février dernier son rêve d’atteindre pour la première fois la finale de la Coupe de la Ligue s’évanouir aux tirs au but, à la Beaujoire contre Nantes (0-0, 4 t.a.b. à 5). À peine un an plus tard, l’AJA, qui a survécu au départ de ses vedettes Philippe Mexès, Jean-Alain Boumsong ou encore Djibril Cissé, entrevoit la possibilité de s’offrir une revanche. Toujours qualifié en Coupe de l’UEFA – où il affrontera l’Ajax Amsterdam en 16e –, 4e de L1 et toujours invaincu à domicile cette saison, le club bourguignon ne peut en effet que partir grand favori contre Caen. « Caen, compte tenu de sa situation actuelle en championnat, cherche d’abord le maintien, analyse le milieu de terrain Benoît Cheyrou. Pour notre part, notre effectif paraît plus étoffé et expérimenté et on peut aborder ce match avec beaucoup de sérénité. » « À Auxerre, l’entraîneur et les joueurs veulent jouer sur tous les tableaux. Et puis, pour le club, il ne faut pas sous-estimer l’aspect lucratif de cette Coupe. Nous jouerons donc le coup à fond », ajoute-t-il afin de contrecarrer la moindre idée d’un relâchement au sein d’un groupe encore en lice dans trois coupes (France, Ligue et UEFA). Déroute L’attaquant ivoirien Kanga Gauthier Akalé, enfin buteur samedi contre Sochaux (2-0), se charge du volet « humilité » : « On a tous conscience que la finale de la Coupe de la Ligue est un objectif majeur de notre saison. Mais nous devons être méfiants, car un match de Coupe est rarement facile. » Pour conforter son propos, Akalé aurait pu évoquer le déroulement du match de L1 entre les deux clubs, fin août (4e journée). Auxerre n’avait alors dû son salut qu’à un but dans le temps additionnel (1-0) de Mathis, suspendu ce soir. Mais près de six mois plus tard, il n’empêche que Caen, qui accueillera avec plus de prétentions – et de pression – la formation bourguignonne en championnat samedi, se présente à l’Abbé-Deschamps dans de bien mauvaises dispositions. Auteurs d’une belle performance au tour précédent à Sochaux (0-0 a.p., 4 t.a.b. à 3), les Bas-Normands ne cessent de rétrograder au classement de L1. Neuvième mi-novembre au soir de la 14e journée, à l’issue d’un succès à Metz (2-1) – le dernier en championnat –, Caen est désormais 17e, plombé par une défense qui a connu trois déroutes en déplacement (0-4 à Lyon, 0-5 à Saint-Étienne, 2-5 à Monaco samedi). Dans ce contexte, pour des Caennais qui comptent sur la présence de leurs milieux belges Dugardein et Dufer, le retour annoncé côté auxerrois de l’avant-centre zimbabwéen Benjani est une bien mauvaise nouvelle.