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ASSOCIATIONS - Des locaux ensoleillés et une équipe de professionnels pour venir en aide aux plus démunis Dar al-Aytam al-Islamiya, 88 ans et 43 centres pour éloigner le spectre de la misère (Photo)

Un budget annuel de 15 millions de dollars et 43 centres pour venir en aide aux plus démunis. L’une des plus importantes associations du Liban, Dar al-Aytam al-Islamiya, est intervenue l’année dernière auprès de plus de 8 000 enfants. À Beyrouth, les centres de l’association respirent le soleil, l’air frais et le bonheur. C’est que les responsables de Dar al-Aytam al-Islamiya, grâce aux dons de nombreux bienfaiteurs, tiennent à redonner de la joie aux tout-petits que la vie n’a pas gâtés. Les œuvres de bienfaisance de l’association ne touchent pas uniquement les enfants. Au fil des ans, les activités de Dar al-Aytam al-Islamiya se sont développées pour soutenir les personnes du troisième âge et les femmes les moins nanties. Tout avait commencé il y a 88 ans. En 1917, la Première Guerre mondiale battait son plein et le Liban faisait face à la famine. Les hommes étaient partis au front, laissant derrière eux femmes et enfants. Des bienfaiteurs, originaires de Beyrouth, ont voulu faire la différence et ont construit une maison pour les veuves et les orphelins. Un orphelinat islamique est ensuite créé. Aujourd’hui, Dar al-Aytam al-Islamiya est l’une des plus importantes associations caritatives du pays. Hier, une tournée a été organisée dans 5 des 43 centres de l’association. Première étape : l’institut du développement intellectuel, non loin du rond-point de Ghobeiry. Le bâtiment est neuf et ensoleillé. Il présente une superficie construite de 22 000 mètres carrés sur sept étages. Ici, l’eau potable est traitée sur place et l’énergie solaire est utilisée. Le centre abrite 586 enfants aux « besoins spéciaux ». Dans les ateliers, ils apprennent des métiers et effectuent des travaux manuels, créant des objets en céramique, en bois et en poterie. Le centre ne s’occupe pas uniquement des enfants aux « besoins spéciaux », mais aussi de leurs parents qui ne parviennent pas souvent à accepter la différence. De plus, en l’espace de cinq ans, le centre a pu trouver des emplois à 144 handicapés mentaux, qui ont appris des métiers au sein de Dar al-Aytam al-Islamiya et qui ont été embauchés dans plusieurs usines. « Le portail de bienfaisance de Ouzaï » a ouvert ses portes en juin 2004. Il loge 210 enfants, des orphelins ou des tout-petits, âgés entre 6 et 12 ans, appartenant à des familles à problèmes. Le centre présente des dortoirs coquets, des salles de jeux et de séjour, un atelier de menuiserie, une bibliothèque et un centre informatique. Il assure aussi des cours d’alphabétisation aux adolescents et aux adultes qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école. « La pouponnière de la vie » accueille des enfants âgés de quelques mois à six ans. La plupart d’entre eux viennent de familles à problèmes ou ont été tout simplement abandonnés, alors qu’ils étaient âgés de quelques jours. Certains étaient en danger de mort. Hala a neuf mois, elle dort paisiblement dans un berceau aux draps turquoise, un peluche rose lui tient compagnie. Elle a l’air de ressembler à tous les autres enfants. Et pourtant, Hala est complètement paralysée. Son œil droit est condamné. L’enfant a été battue par son père. Les nerfs de son cou se sont rompus. Hala a une sœur. Leila, vingt mois. Elle aussi est au centre. Ses petites jambes – brisées à cause de coups assenés – n’ont pas été correctement plâtrées au moment des violences. Elle ne marche pas. Hala et Leila ne constituent qu’un échantillon de la misère de laquelle sont témoins, au quotidien, les responsables de Dar al-Aytam al-Islamiya. « Le palais des enfants » a été créé pour encourager l’épanouissement des pensionnaires de Dar al-Aytam al-Islamiya grâce aux activités d’éveil à l’art. Tous les après-midi, des cours de théâtre, de chant, de musique, de dessin y sont notamment dispensés. Cinquième étape de la tournée, la maison de repos « al-Omr al-Madid ». L’expérience est peut-être unique au Liban. Dar al-Aytam al-Islamiya a prévu de s’occuper d’une manière différente, voire originale, des personnes du troisième âge. Une maison de repos, un club pour les têtes blanches et un service d’aide à domicile ont été créés. Située à Jnah, la maison de repos accueille 40 pensionnaires, tous autonomes, du troisième âge. Ici, les têtes blanches ont la liberté de sortir et de choisir leurs activités, misant sur le sport et la physiothérapie pour ralentir la vieillesse. Le club du troisième âge, situé à Mar Élias, compte environ 250 abonnés. Les personnes du troisième âge se rencontrent durant la journée pour participer aux multiples activités. Pour venir en aide aux plus démunis, Dar al-Aytam al-Islamiya, dirigée par Mohammed Barakat, emploie 670 personnes à temps plein et 150 volontaires et contractuels selon les besoins. Patricia KHODER
Un budget annuel de 15 millions de dollars et 43 centres pour venir en aide aux plus démunis. L’une des plus importantes associations du Liban, Dar al-Aytam al-Islamiya, est intervenue l’année dernière auprès de plus de 8 000 enfants. À Beyrouth, les centres de l’association respirent le soleil, l’air frais et le bonheur. C’est que les responsables de Dar al-Aytam al-Islamiya,...