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Yammout défend, face à Karamé, le palais des congrès Le mufti Kabbani prône la coexistence islamo- chrétienne, mais fustige les paris sur l’extérieur

Le président du Conseil, M. Omar Karamé, a eu hier, en sa résidence de Dar el-Bayda, un entretien d’une demi-heure avec le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, en présence de l’avocat Saëb Matraji. Dans une brève déclaration consécutive, le mufti a qualifié les échanges d’excellents, indiquant qu’ils avaient porté sur toutes les questions spirituelles, nationales et sociales de l’heure. Il a ajouté que l’accent avait été mis « sur l’attachement à la coexistence islamo-chrétienne, la nécessité de renforcer l’unité nationale dans ces circonstances délicates que traverse le pays. En s’écartant des paris sur l’extérieur qui n’ont jamais prodigué aux Libanais que division et perdition ». Le chef du gouvernement a ensuite prêté l’oreille aux doléances de M. Bassem Yammout, député de Beyrouth. Qui a indiqué par la suite, dans un point de presse, qu’il s’insurge contre l’annulation du projet de palais des congrès. Une impasse qui, à l’en croire, va causer un manque à gagner économique considérable tant pour le pays dans son ensemble que pour sa capitale. Selon M. Yammout, l’État a tort de s’effaroucher, car il ne lui en coûterait que le forfait d’expropriation des parcelles mobilisables. Ensuite, le projet serait financé par le biais du système BOT, sorte de mise en concession en direction du secteur privé. Le député estime la création potentielle d’emplois à quelque 3500. Un palais des congrès, ajoute-t-il, serait un aimant puissant attirant à Beyrouth de grandes conférences régionales ou internationales. En tant que député, M. Yammout croit pouvoir répercuter, dit-il, « une profonde réaction négative dans l’âme des Beyrouthins ». Il émet des « soupçons sur l’arrière-plan politique de la décision prise ». Susceptible, à son avis, d’envenimer la crise ambiante et d’aggraver le clivage « à l’heure où nous avons plus que jamais besoin de nous unir, de nous rassembler, surtout au sein de la même ligne ». Le parlementaire se montre « surpris de la promptitude d’un choix arrêté en dehors de l’ordre du jour » (du dernier Conseil des ministres). Il certifie que selon le témoignage de divers ministres qu’il a relancés, il n’y a eu en fait aucun débat, comme l’aurait voulu la bonne règle. On aurait fait passer la décision à la sauvette, au point que certains ministres ne s’en seraient même pas aperçus. M. Yammout affirme qu’aucune étude financière ou économique n’est venue étayer la décision adoptée. Le président Karamé a ensuite reçu le comité d’éthique vie-santé conduit par la directrice générale des Affaires sociales, Mme Neemat Kanaan, qui a exposé les réalisations de cet organisme, à l’origine de trois projets de lois. Le chef du gouvernement a enfin conféré avec une délégation du mouvement de renouveau au sein du parti Ramgavar, formée de MM. Hovep Amirian, Eddie Costanian, Eddie Bahaderian, Hagop Sotjian et Sevak Panoussian. Qui l’ont félicité pour les mesures de réformes prises par le pouvoir et pour l’harmonie au sein des instances dirigeantes. En proclamant leur appui à la position du gouvernement en ce qui concerne la 1559.
Le président du Conseil, M. Omar Karamé, a eu hier, en sa résidence de Dar el-Bayda, un entretien d’une demi-heure avec le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, en présence de l’avocat Saëb Matraji. Dans une brève déclaration consécutive, le mufti a qualifié les échanges d’excellents, indiquant qu’ils avaient porté sur toutes les questions spirituelles,...