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Actualités - CHRONOLOGIE

Baabda - Le président de l’Ordre des journalistes reçu hier au palais présidentiel Lahoud favorable à la petite circonscription (photo)

Pour la première fois depuis qu’il a établi, voici un an, les principes directeurs qui doivent définir toute loi électorale, le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a manifesté hier sa préférence pour une loi basée sur la petite circonscription. Il l’a fait indirectement en soulignant qu’il est normal et souhaitable que les électeurs connaissent les députés qui les représenteront. Par ailleurs, le chef de l’État a salué le fait qu’un certain nombre de pays aient compris les réserves du Liban à l’égard de la résolution 1559 et les risques qu’une application immédiate de cette résolution fait peser sur l’unité nationale. Ces convictions du chef de l’État ont été rapportées à la presse par le président de l’Ordre des journalistes, Melhem Karam, qui a présenté ses vœux, ainsi que ceux de la presse, à M. Lahoud, à l’occasion du Nouvel An. Le président de la République devait également assurer au président de l’Ordre des journalistes que le projet de loi électorale sera adopté le plus rapidement possible et transmis au Parlement selon les règles. On sait par ailleurs que le ministre de l’Intérieur, Sleimane Frangié, a achevé la classification des projets de lois électorales qui lui ont été soumis et qu’il les exposera lors de la prochaine séance du Conseil des ministres, jeudi 27 janvier. M. Karam a ajouté que, relancé au sujet du projet de loi, le chef de l’État a rappelé qu’il en avait posé les principes, voilà déjà un an, et qu’il était favorable à une loi qui permette aux électeurs de connaître leurs représentants. Selon le président de l’Ordre des journalistes, le chef de l’État est convaincu qu’il n’existe pas de loi faisant l’unanimité, mais qu’il est « utile à la nation » qu’une loi bénéficiant d’une confortable majorité soit adoptée. Le président Lahoud s’est par ailleurs engagé à faire des élections modèles, « non pas en raison de la résolution 1559, mais parce qu’il y voit l’intérêt du Liban » et que la crédibilité de l’État avait tout à y gagner, a insisté M. Karam. Et pour que la loi électorale atteigne son but, il est nécessaire, selon le président Lahoud, de « mettre un plafond aux dépenses électorales sous toutes leurs formes » et que l’accès aux médias et moyens d’information soit ouvert à tous de manière uniforme, indépendamment de l’état de la fortune ou de l’influence politique. La 1559 Au sujet de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, le président Lahoud est satisfait de ce qu’un certain nombre de pays se montrent désormais sensibles au point de vue du Liban, et réalisent que son application immédiate met en danger l’unité des Libanais et la stabilité du Liban. Les Libanais ont l’occasion de prendre acte, jour après jour, des positions adoptées à l’égard de la 1559, a encore affirmé le chef de l’État, tel que cité par M. Karam, mais tout cela ne saurait faire oublier une vérité fondamentale : c’est que l’unité et la cohésion nationales, ainsi que l’entente interne sur les constantes nationales sont l’unique garantie de stabilité du Liban et qu’elles seules peuvent lui permettre de réclamer ses droits, et les réclamer avec la persistance indispensable à toute action politique. Avec les mêmes moyens qui nous ont permis de libérer le Liban-Sud, à savoir l’unité des Libanais, la solidarité avec l’armée, l’entente sur la résistance et l’appui de la Syrie, nous serons en mesure de faire face aux plans pour l’implantation des Palestiniens au Liban, malgré les efforts déployés par certains pour nous dérober toutes ou partie de nos armes, à travers la 1559, a ajouté M. Karam, citant le chef de l’État. Et le président Lahoud d’insister sur l’importance de la coordination libano-syrienne sur toutes les questions qui se posent. Enfin, M. Karam a affirmé que le chef de l’État s’est montré relativement satisfait de l’action gouvernementale, soulignant qu’en trois mois, les ministres sont parvenus à prendre en main leurs administrations, à maîtriser certaines des sources du gaspillage et à réorienter plus favorablement les dépenses publiques. Combien de mohafazats compte le Liban ? Par ailleurs, le président Lahoud a reçu le député Mikhaël Daher, qui s’est étonné que les décrets d’exécution visant à la création de deux mohafazats distincts à Baalbeck-Hermel et au Akkar n’aient toujours pas été pris, deux mois après la décision de principe prise en Conseil des ministres en ce sens, de sorte que l’on ne sait toujours pas combien de mohafazats compte le Liban. M. Daher a également soulevé la question des dégâts provoqués aux cultures par la vague de froid qui a frappé le Liban en décembre dernier et des indemnités qui pourraient être octroyées aux cultivateurs qui ont perdu la totalité de leur production, et qui se trouvent dans une situation difficile. Avec le député Gibrane Tok, il a été question du climat qui marque la bataille électorale et du plan directeur de développement de la vallée de Qannoubine. Pour M. Tok, ce plan n’a pas tenu compte du développement démographique attendu dans la région, et en posant des conditions trop strictes à l’édification de nouveaux bâtiments, force les habitants à abandonner leurs terres. Le chef de l’État a enfin examiné avec le président du CDR, al-Fadl Chalak, les accords passés récemment avec la Banque islamique et le Fonds saoudien, pour le financement d’un certain nombre de projets.
Pour la première fois depuis qu’il a établi, voici un an, les principes directeurs qui doivent définir toute loi électorale, le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a manifesté hier sa préférence pour une loi basée sur la petite circonscription. Il l’a fait indirectement en soulignant qu’il est normal et souhaitable que les électeurs connaissent les députés qui les...