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libre-échange Les agriculteurs manifestent contre l’importation massive de produits étrangers non contrôlés

Tempêtes qui détruisent les récoltes, manque de planification, absence de protection de la production locale, contrebande... et aujourd’hui, l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange interarabe (« Tayssir »), qui risque d’anéantir ce qui reste du secteur agricole libanais. Pour toutes ces raisons, un groupe d’agriculteurs a exprimé hier son ras-le-bol face à la passivité de l’État, qui n’a encore rien entrepris pour sortir ce secteur de la léthargie dans laquelle il baigne, et n’a pas encore réussi à obtenir un délai visant à repousser l’entrée en vigueur de l’accord interarabe, même si celui-ci est opérationnel depuis le début de l’année. Ils ont manifesté dans le marché de légumes de Nahr Ibrahim (caza de Jbeil) à 10h30, à l’invitation du Rassemblement des agriculteurs de serres du Kesrouan-Jbeil, et ont demandé aux présidents de la République, Émile Lahoud, et du Conseil des ministres, Omar Karamé, de mettre un terme à l’importation de produits arabes, de mauvaise qualité selon eux (ne répondant pas aux normes requises), qui noient le marché depuis le début de l’année. Ont participé au sit-in : le président de l’Union générale des syndicats des agriculteurs du Liban, Antoine Hoayek, le président de l’Union des syndicats des agriculteurs « Inma’ », Jihad Balouq, et le président du syndicat des agriculteurs qui produisent sous serre au Liban, Hussein Darwiche. Les agriculteurs des cazas de Kesrouan et Jbeil se sont plaints principalement des dégâts causés par les tempêtes de l’automne dernier, qui auraient détruit environ 60 % de leurs récoltes, des pertes pour lesquelles ils n’ont obtenu aucune compensation. Un drame que vient aggraver l’arrivée sur le marché de tonnes de produits étrangers bon marché. M. Hoayek a dénoncé la passivité de l’État qui ne se rendrait pas compte de la gravité des conséquences de l’accord interarabe sur le marché libanais, et qui n’œuvre pas pour obtenir un délai en vue de permettre aux agriculteurs libanais de souffler. Il a mis en garde contre une escalade du mouvement de protestation des agriculteurs, dont la situation se dégrade de jour en jour. Il s’est demandé enfin pourquoi le gouvernement libanais n’a pas procédé à la remise en question de l’accord bilatéral signé entre le Liban et la Syrie, sachant que la partie syrienne a fait part de sa position favorable à de telles négociations il y a un mois déjà.
Tempêtes qui détruisent les récoltes, manque de planification, absence de protection de la production locale, contrebande... et aujourd’hui, l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange interarabe (« Tayssir »), qui risque d’anéantir ce qui reste du secteur agricole libanais. Pour toutes ces raisons, un groupe d’agriculteurs a exprimé hier son ras-le-bol face à la...