Pakradouni met tous les gouvernements post-Taëf au banc des accusés

Côté élections, tous les gouvernements qui se sont succédé depuis Taëf sont coupables, affirme le président des Kataëb, Karim Pakradouni. Qui leur reproche de n’avoir pas redessiné la carte administrative dont les districts, à son avis, devraient servir de base permanente pour le découpage des circonscriptions. Parallèlement, Karim Pakradouni pousse un cri d’alarme au sujet de l’argent qui se prépare en vue des élections. En émettant la crainte que la démocratie libanaise ne devienne celle des nantis, qui formeraient un Parlement de millionnaires (en dollars s’entend). Au détriment de 99 % des Libanais. Ces propos ont été tenus lors de la réunion hebdomadaire du bureau politique et du conseil central Kataëb. D’autre part, cette formation continue de remettre aux autorités copie de ses observations sur la loi électorale en gestation. Pakradouni s’est ainsi rendu hier auprès du président Karamé, à la tête d’une délégation composée de Nader Succar, Rachad Salamé, Simon el-Khazen, Khaled Sleimane, Joseph Kossayfi, Georges Kassab, Georges Chahine et Georges Eid. Le texte phalangiste se résume dans les points suivants : – L’âge électoral rabaissé à 18 ans. – Circonscription moyenne. – Interdiction de cumul portefeuille-députation. – 18 strapontins réservés aux femmes. – 10 supplémentaires aux émigrés, deux par continent. – Limitation des dépenses électorales par candidat à 200 millions de LL. – Mise en place d’un comité d’organisation médiatique pour l’égalité des chances entre les candidats, présidé par le ministre de l’Information, englobant les corporations concernées et la presse écrite comme l’audiovisuel.