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Visite impromptue du vice-ministre syrien des Affaires étrangères au palais Bustros Walid al-Moallam : La Syrie et le Liban ne sont pas en guerre contre la 1559

Dans une initiative qui ressemble fort à une tentative d’institutionnaliser les relations entre le Liban et la Syrie, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Moallam, s’est entretenu hier avec le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, au palais Bustros. M. al-Moallam, qui avait été promu juste avant cette visite du poste de ministre adjoint au titre de vice-ministre, a tenu à placer ses entretiens sous le signe de la coopération diplomatique entre les deux pays, évitant d’aborder le dossier des relations bilatérales et évitant surtout de faire la traditionnelle tournée des responsables libanais. M. al-Moallam est arrivé au palais Bustros à 13 heures et il a été aussitôt reçu par M. Hammoud. L’entretien a duré une demi-heure et il a été suivi d’une conférence de presse conjointe. M. Hammoud a déclaré que l’entretien a porté sur les principes qui dictent les positions du Liban et qui sont l’attachement à la souveraineté, à l’indépendance et à la coopération avec la Syrie, ainsi qu’à l’accord de Taëf, devenu une partie importante de la Constitution. « Je saisis cette occasion pour rappeler que pour nous, l’accord de Taëf n’est ni obsolète ni caduc et nous sommes attachés à tous les points qui y figurent », a martelé M. Hammoud. Hammoud et les violations israéliennes Évoquant la situation au Sud, M. Hammoud a rappelé que le 7 janvier, les Israéliens avaient tiré sur un véhicule civil libanais près du village de Meïss el-Jabal et que son conducteur avait échappé à la mort par miracle. « Cela aussi est une violation de la ligne bleue, a déclaré le ministre des AE. Nous attendons de l’Onu une condamnation de cet acte. Il faut que la communauté internationale sache que les fermes de Chebaa sont un territoire libanais occupé par les Israéliens. Le Liban est avec la légalité internationale et avec ses résolutions, notamment la 194, en passant par les 242 et 338 et la 425 dont il reste un volet qui n’a pas été appliqué. Nous sommes donc aussi avec la 1559, mais dans l’ordre. Il faut toutefois préciser que cette résolution, si elle est appliquée dans les circonstances actuelles, pourrait constituer une menace pour l’unité interne. Nous attendons d’ailleurs des amis du Liban, en tout cas ceux qui veulent réellement son bien, de revoir la teneur de cette résolution. » De son côté, M. al-Moallam a déclaré qu’il est heureux que sa première mission en tant que vice-ministre des AE soit au Liban. Interrogé sur la résolution 1559, il a confirmé la position de M. Hammoud d’appui à toutes les résolutions du Conseil de sécurité. M. al-Moallam a répété que le secrétaire d’État adjoint, Richard Armitage, a évoqué de façon accessoire cette résolution avec le ministre Farouk el-Chareh. « Nous connaissons la position américaine et ils connaissent la nôtre », a-t-il souligné. En réponse à une question, le vice-ministre syrien a précisé que la coordination est permanente entre le Liban et la Syrie niant le fait que sa visite soit le début d’une approche nouvelle de la part de la Syrie à l’égard du dossier libanais. M. al-Moallam a tenu à souligner que ni la Syrie ni le Liban ne se considèrent en guerre contre la résolution 1559, et encore moins contre la légalité internationale. « Lorsque Israël appliquera les résolutions qui concernent le conflit israélo-arabe, la 1559 sera appliquée de facto », a-t-il déclaré. M. Hammoud a aussitôt approuvé, ajoutant que le Liban et la Syrie ne sont pas en situation de confrontation avec l’Onu ni avec la communauté internationale. Au sujet de la mission de M. Terjé Roed-Larsen, M. al-Moallam a précisé que ce dernier n’est pas chargé de veiller à l’application de la 1559, mais de rédiger un rapport au secrétaire général des Nations unies qui le soumettra à son tour aux membres du Conseil de sécurité. À quoi M. Hammoud a ajouté : « Au cours d’un entretien téléphonique, M. Roed-Larsen a parlé avec moi de coopération entre le Liban et l’Onu au sujet de la résolution 1559. Et coopération ne signifie nullement pressions... »

Dans une initiative qui ressemble fort à une tentative d’institutionnaliser les relations entre le Liban et la Syrie, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Moallam, s’est entretenu hier avec le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, au palais Bustros. M. al-Moallam, qui avait été promu juste avant cette visite du poste de ministre adjoint au titre de...