Assad dénonce une campagne de pressions « sans limites » contre la Syrie

Les pressions qui sont exercées sur la Syrie sont « sans limites » et le Proche-Orient traverse actuellement une période « très dangereuse », a indiqué le président syrien Bachar el-Assad lors d’une rencontre hier avec les responsables du Parti communiste syrien (PCS). Dans une allusion à peine voilée aux pressions internationales visant à contraindre la Syrie à retirer ses troupes du Liban en application de la 1559, le président syrien a ajouté que la région traverse une « période très dangereuse, plus dangereuse que celle marquée par l’accord de Sykes-Picot », selon un responsable communiste syrien, cité par l’AFP dans une dépêche datée de Damas. Cet accord secret, conclu en 1916 durant la Première Guerre mondiale, a divisé les territoires sous contrôle de l’Empire ottoman (Syrie, Irak, Liban, Palestine) en zones sous mandats français et britannique. Mais M. Assad a affirmé en substance que la Syrie était déterminée à résister à ces pressions et à ne pas faire marche arrière. « La Syrie est sûre d’elle car elle s’appuie sur son peuple », a dit M. Assad. Les parties arabes et internationales « comprennent » la position de la Syrie et l’illégalité des pressions exercées sur elle, a poursuivi M. Assad, toujours cité par le responsable communiste syrien. Accusant Damas d’ingérence en Irak et au Liban, les États-Unis ont imposé en mai 2004 des sanctions économiques contre la Syrie. Actuellement, Washington estime que de nouvelles sanctions sont « une option (qui) reste sur la table », a indiqué mercredi le porte-parole adjoint du département d’État, Adam Ereli.