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Actualités - CHRONOLOGIE

À Gaza, l’élection éveille le fol espoir de la fin de la misère

Dans la bande de Gaza, la campagne pour la présidentielle a éveillé le fol espoir pour les Palestiniens de ce territoire, frappé par la pauvreté et le chômage, que cette élection hâterait la paix et la prospérité. Les portraits des sept candidats en lice pour cette deuxième élection présidentielle que vont vivre les Palestiniens sont placardés à tous les coins des rues. « Je suis très enthousiaste », dit Hussein, 21 ans, en accrochant sur une corde à linge tendue en travers de la rue principale de Rafah, au sud de la bande de Gaza, des dizaines de portraits de son candidat favori, Mahmoud Abbas. Plus de 90 % des affiches électorales placardées dans la bande de Gaza appellent à voter pour le chef de l’OLP. « Il y a une chance qu’Abou Mazen puisse améliorer la situation. Nous avons affiché 5 000 de ses portraits dans le camp de Rafah », dit Hussein sous le regard curieux d’enfants qui jouent pieds nus dans la rue boueuse. « L’étendue des destructions et le nombre de martyrs et de blessés ont été tels ici que l’attente générée par le scrutin est particulièrement forte », dit Khaled al-Hajj, en charge de la campagne de M. Abbas à Rafah. « Nous avons imprimé 20 000 photos, 10 000 autres ont été fournies par diverses institutions et des particuliers, et 200 grandes affiches. Pas une rue n’a été oubliée », dit-il. « C’est la première fois que nous sommes perçus comme une démocratie. C’est important parce que dans les pays arabes les candidats sortants remportent les élections avec plus de 90 % des voix, mais nous, nous avons la démocratie », poursuit M. Hajj. À Beit Hanoun, un membre de la commission électorale s’attend à une participation d’environ 60 % dans cette localité du nord de la bande de Gaza, ce qui correspondra au nombre d’électeurs inscrits. « Les gens se sentent plus concernés que lors de l’élection de 1996 (la première, qui avait porté Yasser Arafat à la présidence de l’Autorité palestinienne), car l’intifada a changé beaucoup de choses. Les gens savent maintenant qui sont les bons et qui sont les mauvais », dit-il, considérant M. Abbas comme faisant partie des premiers. « Cette élection est perçue comme une chose positive car, après la mort de M. Arafat, la situation était devenue confuse et nous avons besoin de stabilité, particulièrement sur le plan de la sécurité intérieure », dit Zouheir Sakallah, un présentateur de la télévision palestinienne à Gaza. Toutefois, mis à part les partisans de M. Abbas et de son parti le Fateh, certains estiment qu’il n’y aura pas de participation massive et que beaucoup préféreront rester chez eux, au chaud, plutôt que de s’aventurer dehors, dans le froid, avec leurs nombreux enfants, pour aller voter. « J’entends user de mon droit de ne pas voter car aucun des candidats ne me plaît », dit Hiba, 21 ans, de Jabaliya, un bastion du mouvement islamiste Hamas qui a appelé au boycottage du scrutin. « On m’a demandé de ne pas voter, mais honnêtement je ne sais pas encore ce que je vais faire », dit Ahmed Abou Walid, 22 ans, en se chauffant les mains au-dessus d’un brasero.
Dans la bande de Gaza, la campagne pour la présidentielle a éveillé le fol espoir pour les Palestiniens de ce territoire, frappé par la pauvreté et le chômage, que cette élection hâterait la paix et la prospérité. Les portraits des sept candidats en lice pour cette deuxième élection présidentielle que vont vivre les Palestiniens sont placardés à tous les coins des rues.
« Je suis...