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Actualités - CHRONOLOGIE

Sharon prêt à rencontrer prochainement le nouveau dirigeant palestinien Israël espère que l’élection d’Abou Mazen ouvrira une ère de paix

Dès l’annonce des sondages de sortie des urnes donnant Mahmoud Abbas largement vainqueur de la présidentielle palestinienne, un haut responsable israélien a exprimé, sous le couvert de l’anonymat, l’espoir qu’« en élisant Abou Mazen, les Palestiniens ont ouvert une ère de paix et qu’ils s’engagent sur la voie du compromis et du dialogue ». Plus tôt en journée, le Premier ministre Ariel Sharon avait déjà fait valoir qu’il était prêt à rencontrer « le plus tôt possible » le nouveau dirigeant palestinien qui sera élu, a déclaré le haut responsable israélien. Il a souligné qu’une telle rencontre « porterait avant tout sur les questions sécuritaires et sur la coordination sécuritaire entre Israël et l’Autorité palestinienne », en vue du retrait israélien de la bande de Gaza et de quatre colonies du nord de la Cisjordanie, prévu cette année. Il n’a cependant pas précisé quand une telle rencontre pourrait se tenir, notant que cela dépendrait notamment du côté palestinien. « Si nous constatons qu’il y a un effort réel des Palestiniens (dans la lutte contre la violence), nous sommes prêts à faire de nombreux gestes, notamment à envisager d’élargir un certain nombre de prisonniers palestiniens et de lever des barrages routiers » dans les territoires occupés, a, pour sa part, déclaré le chef de la diplomatie israélienne Sylvan Shalom à la télévision publique. Hier matin, le quotidien israélien Haaretz annonçait déjà qu’Israël proposerait de libérer des détenus palestiniens en échange d’un arrêt des tirs de roquettes vers son territoire à partir de la bande de Gaza. « Maintenant qu’il est élu, il doit relever son défi le plus lourd. Va-t-il combattre les terroristes et faire cesser cette guerre sanglante contre nous », s’est interrogé de son côté le numéro deux du gouvernement Ehud Olmert. Un partenaire pour la paix L’élection de M. Abbas en ferait un partenaire pour Israël, relevaient, quant à eux, les journaux israéliens hier matin. Mais s’ils étaient favorables à son élection, ils mettaient en garde contre un optimisme exagéré, relevant les énormes difficultés auxquelles tout nouveau président palestinien devra faire face, qu’elles proviennent de son propre camp ou d’Israël. « Deux nouveaux gouvernements vont être établis dans les prochains jours, l’un à Jérusalem, l’autre à Ramallah. Le monde entier regarde en leur direction et en particulier vers ceux qui sont à leur tête. De grandes espérances, d’énormes dangers et de violentes tempêtes les attendent », écrivait le quotidien Maariv. Pour le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot, Mahmoud Abbas est « un optimiste dans un monde pessimiste ». « Cet homme a de bonnes intentions. Il veut mettre fin au terrorisme, relancer l’économie et sortir son peuple du bourbier dans lequel il s’est enlisé en quatre ans et demi d’intifada », soulignait un commentateur du journal. Mais il a averti que les réalités sur le terrain ne jouent pas en sa faveur, aussi bien, selon lui, à cause des activités des groupes armés palestiniens échappant à tout contrôle et du morcellement du territoire par l’occupation israélienne. Le quotidien libéral Haaretz titrait pour sa part : « Un partenaire après les élections » et appelle le gouvernement israélien à voir dans ce scrutin un « véritable tournant stratégique » qui devrait le pousser à des « gestes autrement plus significatifs envers les Palestiniens que la libération de centaines de détenus ».
Dès l’annonce des sondages de sortie des urnes donnant Mahmoud Abbas largement vainqueur de la présidentielle palestinienne, un haut responsable israélien a exprimé, sous le couvert de l’anonymat, l’espoir qu’« en élisant Abou Mazen, les Palestiniens ont ouvert une ère de paix et qu’ils s’engagent sur la voie du compromis et du dialogue ».
Plus tôt en journée, le Premier...