À suivre cette semaine L'impact de la hausse des taux de la Fed

Par l'équipe des marchés de FFA Si l'on doit en croire les minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine, la réunion du mois prochain devrait aboutir à une nouvelle hausse des taux d'intérêt sur le dollar. Le ton du compte rendu, tel que publié, est nettement en faveur d'une politique monétaire plus dure, mentionnant explicitement que le niveau actuel de 2,25 % sur les Fed Funds (taux au jour le jour) est en dessous du niveau requis pour maintenir la stabilité des prix. Néanmoins, le rythme de hausse devrait se maintenir, c'est-à-dire une décision portant sur 1/4 de point à chaque réunion. Parmi les facteurs cités dans les minutes et susceptibles de poser un risque inflationniste, il y a bien entendu la hausse des prix du pétrole et le rythme d'activité élevé dans un contexte de ralentissement de la croissance de la productivité. Le niveau des 3 % de taux d'interêt pourrait être atteint dès cet été, creusant l'écart avec les taux sur l'euro qui demeurent à 2 %. Plus intéressant, la baisse du dollar est aussi citée comme un facteur porteur de risques inflationnistes, ce qui pourrait signifier un changement de direction de la Fed qui semblait, tout comme l'Administration Bush, adopter une attitude de « laisser-faire » face au glissement de la monnaie américaine, seule façon de répondre à l'ampleur du déficit de la balance courante. La remontée du dollar la semaine dernière, par rapport aux grandes devises, a surpris beaucoup de monde par son ampleur et pris de nombreux opérateurs de court. Elle est en partie due à la publication des minutes de la Fed. Cerise sur le gâteau, une déclaration du secrétaire au Trésor John Snow dans la journée de vendredi a laissé entrevoir la possibilité que l’Administration Bush soit, elle aussi, en train de siffler la fin de la partie quant à la dépréciation du dollar. En effet, M. Snow a « réaffirmé » (sic) la politique du « dollar fort » de son Administration. * Cette analyse est donnée à titre indicatif. Elle ne saurait engager la responsabilité de «L’Orient-Le Jour ».