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Médicaments - Le principe d’une réduction des prix est retenu Les importateurs réclament une stratégie pharmacologique globale (photo)

Président du syndicat des droguistes importateurs, comme du Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprises libanais (RDCL), Armand Phares indique que la tendance est effectivement à la baisse des prix. Mais qu’elle doit s’inscrire dans le cadre d’une stratégie pharmacologique globale. Il a rejeté les assertions selon lesquelles les médicaments sont tarifés d’une manière arbitraire. En rappelant que cette tarification est codifiée par des règlements et des critères précis. Il s’agit cependant, a-t-il précisé, de modifier ces paramètres, ainsi que la méthode de gestion du coût, pour dégonfler l’ardoise du médicament, parallèlement à celle de la santé en général. Prié de commenter l’affirmation du ministre de la Santé, Mohammed Jawad Khalifé, selon laquelle la décision de réduire les prix des médicaments est irrévocable, Phares a indiqué que le syndicat « reste constamment en contact, notamment par écrit, avec le ministre, avec le directeur général et avec les cadres, sur base d’un document de travail commun ». Pour lui, la question doit être «abordée sous l’angle d’une politique globale du traitement, et non du médicament pris isolément, en prenant en compte les éléments de l’enregistrement et de la qualité, comme du prix ». Sur ce dernier point, le président du syndicat des importateurs répète que le marché n’est pas laissé à l’abandon, à l’anarchie. Qu’il faut donc examiner les bases de la tarification. Il a souligné que la corporation n’est pas contre la réduction et n’envisage pas de demander au ministre de réviser sa décision. Mais elle met l’accent sur les points qui doivent faire l’objet d’un dialogue, dans un esprit de vraie coopération et de respect de la légalité, des procédures organisationnelles. Il ajoute que l’accord ne peut se faire du jour au lendemain. D’autant que le médicament est un produit unique, potentiellement dangereux, extrêmement important en tout cas, dont il faut assurer la qualité. Cependant, Phares ne pense pas qu’une réduction des prix pourrait altérer cette même qualité. À condition que les mesures adoptées prennent en compte, dit-il, toute la chaîne du médicament, du producteur au consommateur. Fermeté ministérielle Quant au ministre Khalifé et son directeur général, Walid Ammar, ils se sont réunis avec les présidents des Ordres des médecins de Beyrouth et de Tripoli, Mario Aoun et Ghassan Raad, comme avec le président des pharmaciens, Ziad Nassour, en présence du président de la commission parlementaire de la Santé, Atef Majdalani. Le président de l’Ordre des pharmaciens a par la suite indiqué, au sujet du médicament, que le prix est d’abord fixé dans le pays d’origine. À son avis, les agents locaux devraient établir une tarification tous les trois ans. Le ministre a insisté pour sa part sur la baisse, en précisant qu’elle ne devrait pas affecter la qualité ni porter atteinte au régime d’économie libre de ce pays. Mais sans favoriser l’anarchie ni les monopoles. Il a martelé que rien ne l’arrêtera sur le chemin de la réduction. Feignant d’ignorer les graves problèmes que l’enveloppe santé pose en France, Khalifé a rappelé que dans ce dernier pays, comme en Allemagne, « nul ne paye le médicament au prix que le payent les Libanais ». C’est pourquoi le ministère compte appliquer, unilatéralement au besoin, une tarification réduite. Il indique cependant qu’il préfère un consensus de solidarité bien comprise, sans secousses ni crise.
Président du syndicat des droguistes importateurs, comme du Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprises libanais (RDCL), Armand Phares indique que la tendance est effectivement à la baisse des prix. Mais qu’elle doit s’inscrire dans le cadre d’une stratégie pharmacologique globale. Il a rejeté les assertions selon lesquelles les médicaments sont tarifés d’une manière...