« Les provocations politiques deviennent de plus en plus viles », affirme le député chiite de Jbeil Abbas Hachem et Souhaid appellent le parquet à réagir à la distribution de tracts hostiles à Bkerké (photo)

Le député de Jbeil, Abbas Hachem, a appelé hier les services de sécurité et l’appareil judiciaire à démasquer ceux qui sont à l’origine de la distribution, mercredi, de tracts hostiles au patriarche maronite dans différentes régions du Liban. « Même dans le cadre des exactions du passé, nous n’avions jamais rien vu de tel », a indiqué M. Hachem, qui a été reçu hier par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, et dont le nom figure, sous un angle positif, dans le texte du tract qui a été distribué à Jbeil et dans le Kesrouan. Des tracts insultant le patriarche Sfeir, Kornet Chewhane, le député Farès Souhaid et l’ancien député Mahmoud Aouad ont ainsi été distribués mercredi dans la banlieue sud, à Beyrouth, au Kesrouan et à Jbeil. Le quotidien ad-Diyar a publié le texte d’un de ces tracts, qui fait état de « complots qui sont fomentés à Kornet Chehwane par le chef de ce rassemblement, le patriarche Sfeir, et ses féaux de Kornet Chehwane, comme les agents Farès Souhaid et Mahmoud Aouad, contre les honnêtes gens au Liban et surtout contre la communauté chiite à Jbeil et ses alliés : la Syrie d’Assad et le président de la République, le général Émile Lahoud, qui a toujours soutenu la Résistance ». Et de poursuivre : « C’est pourquoi faites attention, ne votez pas pour les agents des États-Unis et d’Israël. Soyez aux côtés de la résistance à l’hégémonie américano-israélienne, et soutenez la Résistance islamique, la Syrie d’Assad et le président de la République, le général Émile Lahoud. C’est pourquoi nous appelons à voter pour Abbas Hachem, parce que l’histoire nous contemple et demandera des comptes à chacun pour ses actes. Nous vous supplions de ne pas vendre vos consciences et d’être loyaux à la ligne de la Résistance. » Dans le cadre de son entretien avec le patriarche Sfeir, M. Hachem a évoqué la question des tracts. « Il semble que les provocations politiques deviennent de plus en plus viles et basses, si bien qu’elles s’en prennent à des personnalités et des instances », a-t-il affirmé. « Même dans le passé, ce langage qui prend les Libanais pour des gens stupides n’était pas utilisé. Il s’agit là d’une tentative de s’en prendre à ma dignité, parce que je me suis toujours trouvé aux côtés des citoyens. C’est pourquoi j’appelle le parquet et les services de sécurité concernés à saisir ces tracts et à dévoiler les responsables de cette diffamation. Il convient de mener une enquête pour démasquer cette ordure méprisable », a-t-il indiqué. Interrogé sur le point de vue du patriarche maronite, le député de Jbeil a répondu : « Sa position était très claire. Il ne s’est jamais laissé impressionner par ce genre d’affaires, qui sont généralement l’œuvre de parasites, lesquels veulent porter atteinte à la dignité du pays et du citoyen. » Abbas Hachem, qui a été retenu à déjeuner par le patriarche, a estimé que cet incident s’inscrit dans le cadre du climat préélectoral. De son côté, le député Farès Souhaid a appelé hier le parquet à considérer le tract publié dans le quotidien ad-Diyar comme une notification et à agir immédiatement pour faire la lumière sur les dessous de cette affaire. Nul ne peut s’en prendre au patriarche maronite, a-t-il souligné. Pour en revenir au patriarche Sfeir, il a accordé audience hier au ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, et au responsable du département d’information de l’Onu dans la région, Négib Friji, qui lui a remis une copie du rapport onusien sur les dégâts causés par le tsunami en Asie. M. Friji a appelé Mgr Sfeir à prendre part à l’initiative du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, pour venir en aide aux victimes. Le prélat maronite a également reçu, entre autres, une délégation du Rassemblement national pour la réforme et le développement, présidée par M. Khaled Daouk.