Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

T. Salam : Le gouvernement manque de crédibilité, une loi électorale juste pourrait y remédier

Pour l’ancien député Tammam Salam, l’échéance « la plus importante », celle « dont tout le monde parle », ce sont les législatives 2005. Et il voudrait que la future loi électorale puisse « préserver la crédibilité » de cette échéance ; c’est-à-dire que les circonscriptions électorales soient équitablement dessinées, « contrairement à ce qui s’est fait dans le passé, lorsque les lois étaient taillées sur mesure en faveur de certains pôles politiques et que les bus et autres bulldozers électoraux étaient légion ». Tammam Salam, qui s’exprimait à l’issue d’un entretien avec le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, et qui a demandé que ces problèmes soient réglés avec beaucoup de sérieux, a en outre affirmé que l’actuel gouvernement a entamé son mandat « faiblement, puisqu’il n’a obtenu qu’une petite confiance et qu’il s’est vite noyé dans les futilités des nominations administratives ». Il a souhaité que le cabinet Karamé « compense cette faiblesse par une loi électorale juste et équitable et gagne ainsi en crédibilité – ce gouvernement a besoin de beaucoup de crédibilité – et par un budget ambitieux et courageux, qui nous éviterait de recourir au douzième provisoire ». L’ancien député a ensuite estimé que ce gouvernement « a la chance d’avoir en face de lui une opposition qui n’a pas encore réussi, malgré l’intensité de ses positions, à se mettre d’accord sur une seule et même loi électorale ». Reconnaissant que les modalités d’organisation des législatives 2000 étaient « réussies », il a souligné en revanche que la faille lors de ce scrutin s’est manifestée au niveau de « la liberté du citoyen et son rôle électoral ». « On exerçait des pressions sur le citoyen, on noyait l’électeur sous l’argent pour essayer d’acheter sa conscience... Voilà ce sur quoi l’opposition devrait se concentrer, il est là l’espace de liberté qu’il faut gagner », a dit Tammam Salam. Il a terminé ensuite son discours en s’arrêtant sur le cas de Beyrouth, réaffirmant (après l’avoir dit il y a quelques jours sur le perron de Bkerké) que la représentativité n’est pas équilibrée dans la capitale. « Il y a 9 députés musulmans pour 10 chrétiens, alors que plus de 50 % des électeurs beyrouthins sont musulmans », a-t-il indiqué, ajoutant que les chrétiens de Beyrouth déplorent le fait de ne pas avoir pu choisir les députés qui les représentent. « Il faut que les députés chrétiens de Beyrouth soient élus par les chrétiens aussi – pas uniquement par les musulmans. Et j’invite les chrétiens de Beyrouth à participer aux élections et à ne pas rester chez eux » aux prochaines élections.
Pour l’ancien député Tammam Salam, l’échéance « la plus importante », celle « dont tout le monde parle », ce sont les législatives 2005. Et il voudrait que la future loi électorale puisse « préserver la crédibilité » de cette échéance ; c’est-à-dire que les circonscriptions électorales soient équitablement dessinées, « contrairement à ce qui s’est fait dans le...