Karamé toujours catégorique : La loi électorale sera prête à la mi-janvier

Le chef du gouvernement, Omar Karamé, a réaffirmé hier que le projet de loi électorale sera prêt à la mi-janvier et envoyé à la Chambre dans les délais. M. Karamé maintient ainsi sa position à ce sujet, alors même que les pôles du pouvoir ne sont toujours pas arrivés à un terrain d’entente au sujet du découpage électoral. Mardi soir, le Premier ministre avait rendu visite au président de la Chambre, Nabih Berry, qui l’avait retenu à dîner. Interrogé par la presse au sujet de son entretien avec le numéro 2 de l’État et de la date à laquelle la loi électorale sera approuvée, il a déclaré : « Rien n’a changé. Le président Berry se rendra le 9 janvier (dimanche) en Arabie saoudite et il commencera son travail dès son retour. » M. Karamé n’a pas voulu donner davantage de précisions. Il n’a pas voulu, non plus, commenter la partie du communiqué des évêques maronites relative aux arrestations arbitraires, affirmant ne pas vouloir se mêler d’un dossier judiciaire. Mais cela ne l’a pas empêché de justifier indirectement les arrestations en relevant, en réponse à une question : « Ce qui se passe est déroutant, en vérité. Si l’État et ses services et si la justice travaillent, on crie à la vengeance. » Est-ce en procédant à des arrestations que l’État travaille ? À cette question, il a répondu en s’écriant : « Et que doit faire l’État si des soupçons pèsent sur quelqu’un ? Doit-il rester les bras croisés ? Faut-il le paralyser ? » Au journaliste qui lui faisait remarquer que les dossiers pour lesquels des partisans du PSP sont poursuivis tombent sous le coup de la loi sur l’amnistie, M. Karamé a répondu : « Je n’en sais rien, c’est une affaire judiciaire. En cas d’amnistie, personne ne peut rien faire bouger (en allusion à l’ouverture des dossiers) et les poursuites seront suspendues. »