Le gouvernement déclare la guerre à l’opposition Les évêques maronites s’élèvent contre les « arrestations vindicatives »

À quelques mois des législatives, le climat politique s’oriente vers davantage de tension, dont les prémices ont commencé à se manifester hier, avec le ton adopté aussi bien par le pouvoir que par l’opposition. Réuni en fin d’après-midi, le gouvernement s’est posé en victime d’une « campagne de dénigrement » et a décidé de contre-attaquer, partant du principe que l’opposition manipule l’opinion publique en déformant la vérité, au niveau, entre autres, des arrestations dans les rangs des partisans du PSP. Quelques heures plus tôt, l’Assemblée des évêques maronites avait dénoncé ces arrestations « vindicatives » et critiqué un retour à des dossiers qui tombent pourtant sous le coup de la loi d’amnistie. Dans le même temps, le comité de suivi du Bristol annonçait qu’il continuait d’examiner tous les moyens possibles pour faire chuter le gouvernement et n’excluait pas un recours à la rue, tout en mettant l’accent sur les législatives comme moyen de changement démocratique. Parallèlement, le président de la Chambre, Nabih Berry, se déchaînait contre l’opposition.