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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

D’un crash à un tsunami Vus à partir d’Abidjan, sur une chaîne de télé libanaise émettant à l’étranger, des passagers débarquant à l’AIB et se plaignant de l’incurie de l’ambassade en Côte d’Ivoire et du racket de la MEA dans la vente des billets d’avion de rapatriement ; le tout suivi par un reportage montrant un ministre, toujours à l’aéroport de Beyrouth, déblatérant sur les moyens pharaoniques mis à la disposition de la communauté libanaise de Côte d’Ivoire pour assurer sa sécurité et le rapatriement. Pour le tsunami, la communauté libanaise du Sud-Est asiatique est priée d’attendre que le gouvernement ait fini de traduire ce mot. Assem ABDALLAH Après le drame J’aimerai vous soumettre une idée, après le drame survenu en Asie du Sud-Est. Nous avons dans notre pays beaucoup d’employés indiens, sri lankais, etc. travaillant loin de chez eux pour subvenir aux besoins de leurs familles restées sur place. Certaines de ces familles ont été décimées (j’en connais personnellement qui a perdu ses 4 enfants et son mari). Nous nous devons de rendre hommage à toutes ces personnes impliquées dans la vie quotidienne des Libanais. Il serait bon que L’Orient-Le Jour délivre un message dans ce sens. Et pourquoi pas le Nahar également ? Carmen KHOURY JACQUEMOND Le devoir de la justice Il y a un an se produisait le crash de Cotonou. En cette occasion, je tiens à exprimer toute ma sympathie aux parents des victimes de cette tragédie qui ont enduré de terribles épreuves. La douleur restera à jamais gravée dans leurs mémoires, surtout que les responsables jouissent de l’impunité la plus totale. En effet, la désinvolture avec laquelle les autorités traitent cette affaire est, le moins que l’on puisse dire, tout à fait déconcertante. Je souhaite malgré tout que la justice n’épargne aucun effort pour châtier ceux qui, par leurs négligences criminelles, ont causé la mort et la souffrance de nombreuses personnes. En effet, il est du devoir de la justice d’atténuer, un tant soit peu, la douleur de ceux qui ont perdu des êtres chers. Ce n’est qu’alors que nous pourrions tourner définitivement la page de cet épisode pénible. Dr Karim S. REBEIZ Bravo l’UPEL ! En cette période de fêtes de fin d’année que nous venons de connaître, une visite aux délinquants de l’UPEL (Union pour la protection de l’enfance au Liban), à Fanar, aurait donné une idée des efforts déployés par cette petite association, fondée à l’ère de l’indépendance et presque unique dans tout le Moyen-Orient. Bien qu’elle ne puisse recevoir qu’un nombre restreint d’élèves ne dépassant pas les quarante, elle arrive au bout d’une période déterminée à effacer l’illettrisme de ces mineurs, puis leur apprendre un métier – menuisier, forgeron ou plombier. Ensuite, elle les aide à réintégrer la société avec un diplôme d’État, pour pouvoir travailler sans complexes ni tabous. Et à ma question : « Pourquoi ne pas recevoir les jeunes de la prison de Roumieh, qui deviennent plus criminels avec la fréquentation des grands ? » un des responsables m’a répondu qu’avec un peu de bonne volonté de la part de nos responsables, et un budget plus substantiel ils pouvaient accueillir tous les enfants du Liban. Antoine SABBAGHA Pour une nouvelle classe politique au Liban Ce qu’il faut pour ce pays ? C’est une nouvelle classe politique ; la libération de Samir Geagea, le retour de Michel Aoun ne représentent pas la toute première nécessité. Telle est la thèse soutenue par un de nos correspondants, pour qui le programme de l’opposition ne devrait pas se limiter à ces deux exigences. Pour lui, la réconciliation devrait s’accomplir au niveau du peuple et déboucher sur un programme politique complet et surtout cohérent. Un autre lecteur, commentant la visite à Bkerké, à l’occasion des fêtes de fin d’année, du chef de l’État applaudit au refus d’une exception, s’agissant d’une grâce présidentielle pour l’ancien chef des Forces libanaises, car l’amnistie, soutient-il, ne devrait pas s’appliquer à un cas particulier. Un correspondant prend la défense des victimes du tsunami qui vient de ravager l’Indonésie, le Sri Lanka, la Thaïlande et de nombreux autres pays du Sud asiatique. Il établit un parallèle, pour s’en étonner, entre les moyens mis en œuvre en faveur des victimes du crash de Cotonou et l’absence de toute mesure en faveur des sinistrés du raz de marée – des libanais en particulier. Sauf qu’il n’y a pas eu de victimes libanaises mais un seul rescapé, indesmne. Pendant qu’on y est, pourquoi pas un geste en faveur de la main-d’œuvre asiatique employée au Liban et dont les familles ont subi, lors de cette catastrophe, des pertes en vies humaines et en biens ? Geagea, Aoun et la réconciliation nationale En cette période préélectorale où foisonnent les arrière-pensées et où la démagogie tient le haut du pavé, un lieu commun circule de plus en plus dans notre pays : il ne peut y avoir, nous disent certains, de réconciliation nationale si Samir Geagea n’est pas libéré et si Michel Aoun ne rentre pas au Liban. Face à un pouvoir en faillite politique, économique et morale, l’opposition ne semble avoir comme projet d’avenir que la libération de Geagea et le retour de Aoun. Cela me semble aberrant. La réconciliation doit se faire au niveau du peuple libanais, qui doit définir un plan global et cohérent qui permettrait de sortir de la crise économique, sociale et politique. Je ne vois pas en quoi le retour sur la scène politique de deux chefs de guerre est susceptible de redonner confiance aux citoyens. Certes, MM. Geagea et Aoun ont chacun son fan club et ses aficionados, mais la majorité du peuple libanais aspire à un renouvellement total de la classe politique et non au retour des symboles d’un passé fait de sang et de haine. À ceux qui nous répondent que le problème est celui des deux poids, deux mesures, puisque les chefs de guerre musulmans n’ont pas été inquiétés, nous leur disons qu’ils ont mille fois raison ; il y a bel et bien deux poids et deux mesures mais pourquoi résoudre ce problème en réclamant la libération de certains au lieu de réclamer l’emprisonnement des autres ? En d’autres termes, pourquoi signer des pétitions réclamant la libération de Geagea plutôt que de demander la traduction en justice des autres chefs de guerre ? Le comportement détestable des dirigeants d’aujourd’hui ne doit pas nous faire oublier que ceux d’hier ne sont pas plus vertueux. N’est-ce pas la guerre entre Aoun et Geagea qui a permis au régime actuel de s’installer ? José DAGHER Non aux exceptions Durant sa discussion avec le patriarche, le président a eu raison de ne pas accepter une grâce présidentielle seulement pour M. Geagea, car il serait injuste de favoriser une personne quelque importante qu’elle soit. Une loi d’amnistie générale serait beaucoup plus juste et s’appliquerait à tous. Nous devrions apprendre à ne plus faire des exceptions quelle que soit la valeur du bénéficiaire. Cela prendra un peu plus de temps. Je suis sûr que M. Geagea le préfère ainsi, car il n’aura pas à devoir quelque chose à quiconque, la loi d’amnistie ne s’appliquant pas à son cas particulier. Roger AKL Contre le service militaire Apparemment, les Libanais dans leur grande majorité sont opposés au service militaire, inutile et sans aucun effet positif. Depuis le temps qu’on en parle, les jeunes ont désespéré de voir l’État prendre une décision. Dire que le service militaire crée une certaine cohésion nationale entre les jeunes Libanais, c’est ignorer le sujet. En effet, ainsi que l’a relevé le député Antoine Ghanem, c’est au sein de la famille, de l’école que l’on crée ce lien. Le service militaire, c’est un an de perdu (même si sa durée va être ramenée à six mois), c’est des jeunes qui nous quittent, des dépenses inutiles. Annuler la disposition concernant le séjour de cinq ans à l’étranger, ramener à six mois la durée de la conscription ne constituent pas une solution. Il suffirait de le rendre facultatif, afin que les partisans du oui puissent en profiter pleinement. Finissons-en avec ce problème afin d’avoir le temps de régler les autres, bien plus importants. Afin aussi que les jeunes, au Liban et à l’étranger, puissent savoir ce que leur réserve l’avenir. Michel DEBBANÉ
D’un crash à un tsunami

Vus à partir d’Abidjan, sur une chaîne de télé libanaise émettant à l’étranger, des passagers débarquant à l’AIB et se plaignant de l’incurie de l’ambassade en Côte d’Ivoire et du racket de la MEA dans la vente des billets d’avion de rapatriement ; le tout suivi par un reportage montrant un ministre, toujours à l’aéroport de Beyrouth,...