Chamoun insiste : L’armée syrienne doit se retirer

Le chef du Parti national libéral (PNL), Dory Chamoun, a appelé l’opposition à adopter un seul discours, estimant qu’« on ne peut réclamer la souveraineté totale tout en restant attaché à la notion d’alliance stratégique et militaire entre le Liban et la Syrie ». Dans un entretien à la LBCI, M. Chamoun a estimé, en réponse aux positions de Walid Joumblatt sur le redéploiement dans la Békaa : « Toute présence militaire syrienne est nécessairement accompagnée d’ingérences sécuritaires dans les affaires internes, surtout que les Syriens en ont pris l’habitude. Pourquoi veut-on traiter différemment les fils de la Békaa et du Akkar ? Par ailleurs, tout accord devient caduc s’il n’est pas respecté durant un certain temps. Pourquoi revenir à Taëf qui a été enterré par ses fondateurs, surtout après la parution d’une nouvelle résolution qui n’en fait pas mention ? » Et de poursuivre : « La stratégie militaire libano-syrienne inclut-elle les fermes de Chébaa ? La présence israélienne dans ces fermes fait-elle partie de cette stratégie ? Pourquoi les États syrien et libanais ne prouvent-ils pas la libanité de cette région, qui date depuis le mandat Chéhab ? » Le chef du PNL a estimé que Damas et Beyrouth devraient profiter de la situation internationale actuelle pour redessiner la frontière dans cette région, « ce qui obligera Israël à se retirer du fait de la 1559 ». Concernant les élections, M. Chamoun a réclamé la formation d’un cabinet restreint pour gérer le processus électoral, estimant que si la loi électorale est convenable, le PNL participera au scrutin, notamment au Chouf et au Mont-Liban. Dans ce cadre, il a rappelé que le PNL ne constitue pas « une roue de rechange », mais possède bel et bien un poids électoral dans différentes régions. Plaidant enfin en faveur de l’unité de l’opposition, il a réclamé la présence d’observateurs internationaux pour surveiller le processus électoral.