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Actualités - CHRONOLOGIE

La création d’une commission nationale pour étudier la loi électorale au cœur des entretiens avec le patriarche Husseini à Bkerké : Deux semaines suffisent pour que le dialogue aboutisse (Photo)

Encouragé par l’accueil favorable réservé à sa lettre ouverte par les plus hautes autorités syriennes, l’ancien président de la Chambre, Hussein Husseini, poursuit sa tournée auprès des pôles du pays pour accélérer le processus de mise en œuvre d’un dialogue sur la future loi électorale. Hier, M. Husseini s’est rendu à Bkerké pour un entretien prolongé avec le patriarche maronite, qui l’a aussi retenu à déjeuner. L’ancien président, qui a également son projet électoral dont il évite de parler pour l’instant, a retrouvé le rôle qui lui sied le mieux, celui d’un homme de dialogue, qu’il avait d’ailleurs rempli pendant les années de guerre, alors que personne ne croyait à une possible entente entre les Libanais ; et pourtant il y eut l’accord de Taëf. Fort de cet acquis, il prêche donc aujourd’hui pour la création d’une commission nationale de dialogue afin d’étudier un projet de loi électorale. Devant le patriarche maronite, il a réitéré ce qu’il avait dit dans sa lettre ouverte à Bachar el-Assad. Il a ainsi rappelé aux autorités syriennes leurs engagements à l’égard du Liban et la nécessité d’aider le gouvernement libanais à donner l’élan à un dialogue interne, qui aboutirait à une loi électorale assurant une meilleure représentativité et qui permettrait, par conséquent, la réédification des institutions étatiques. Aux journalistes qui l’attendaient à sa sortie de Bkerké, M. Husseini a précisé que l’unité nationale reste le but ultime, puisqu’elle est la garante de la souveraineté et de l’indépendance de chaque pays. Selon lui, un dialogue franc auquel participeraient toutes les parties et qui tiendrait compte de leurs intérêts légitimes, en harmonie avec les principes d’unité et de coexistence, devrait aboutir à des élections satisfaisantes, qui donneraient naissance à un Parlement en mesure de remplir son rôle. Pour M. Husseini, tous les maux viendraient en effet de là, puisque les gouvernements issus de Parlements non représentatifs ne peuvent pas remplir leurs fonctions. « Nous vivons un moment historique, où nous pouvons enfin en finir avec les lois d’exception et jeter les fondements d’un État ayant des institutions qui fonctionnent et qui, seul, peut être l’allié de l’État syrien ». L’ancien président de la Chambre a insisté sur le fait que nul ne peut se dire l’allié de la Syrie, puisque cet État ne peut avoir de relations qu’avec un autre État. Il a aussi précisé qu’il est temps d’adopter une loi électorale stable et permanente qui assurerait à son tour la stabilité du régime. Selon lui, si les Libanais se mettent d’accord, peu importe à ce moment-là la dimension des circonscriptions électorales. Mais il a expliqué que, selon lui, le scrutin majoritaire ne peut représenter toutes les parties. Selon lui, et il demeure le spécialiste en la matière, l’accord de Taëf a prévu le caza comme circonscription. Par conséquent, il serait possible d’adopter un double système : une candidature pour le caza – afin de respecter la représentativité des différentes communautés et composantes de la société et surtout de permettre à l’électeur, comme le souhaite le patriarche maronite, de voter pour une personne qu’il connaît – et une autre pour une circonscription plus grande qui, elle, permettrait de préserver l’unité nationale. Ce serait donc un scrutin en deux temps qui n’exclurait personne. M. Husseini a estimé toutefois que toutes ces formules devraient être examinées dans un esprit d’ouverture, au lieu des échanges actuels qui s’apparentent à des insultes. Son appel au dialogue pour l’adoption de la loi électorale vise à replacer le débat dans un contexte constructif. Il affirme, à ce propos, qu’il n’a rien à voir avec le débat prôné par le général Michel Aoun, qui, lui, appelle à un dialogue national global. « Si les autorités syriennes donnent l’impulsion, il ne faudrait pas plus de deux semaines au gouvernement pour réaliser le dialogue. Nous espérons que les réponses viendront rapidement », a conclu M. Husseini. Le cardinal Sfeir a aussi reçu le député Walid Eido, membre du bloc parlementaire de M. Hariri, ainsi que le président de l’Ordre de la presse, M. Mohammed Baalbacki. S.H.
Encouragé par l’accueil favorable réservé à sa lettre ouverte par les plus hautes autorités syriennes, l’ancien président de la Chambre, Hussein Husseini, poursuit sa tournée auprès des pôles du pays pour accélérer le processus de mise en œuvre d’un dialogue sur la future loi électorale. Hier, M. Husseini s’est rendu à Bkerké pour un entretien prolongé avec le patriarche...