Pakradouni dénonce les appels à la démission de Lahoud

Le chef des Kataëb, Karim Pakradouni, a fait part hier de son « inquiétude » suite aux appels réclamant la démission du chef de l’État, Émile Lahoud. Dans une allusion claire à la déclaration du chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, qui avait explicitement souhaité dimanche la démission du chef de l’État, M. Pakradouni a estimé qu’un tel souhait « relève d’un esprit révolutionnaire qui est contraire à la démocratie ». Il a en outre appelé les parties en présence à éviter les crispations et les tiraillements et à agir de manière rationnelle. Le chef des Kataëb s’exprimait lors de la réunion du bureau politique du parti et du conseil exécutif. Évoquant la loi électorale, M. Pakradouni a indiqué que son parti planche en ce moment sur l’élaboration d’un mémorandum sur cette question en insistant sur la nécessité que le scrutin se déroule dans un climat de liberté et de transparence, invitant le pouvoir à faire preuve de neutralité. M. Pakradouni a par ailleurs appelé le Parlement à adopter la proposition de loi électorale que prépare son parti, dans le but notamment « de lutter contre l’argent politique et de réguler les dépenses et la publicité électorales ». Passant en revue les principaux développements sur la scène politique, au cours de l’année 2004, M. Pakradouni a indiqué que la bataille présidentielle a été l’enjeu principal qui a permis de trier les positions en présence. « Les Kataëb ont été les premiers à se prononcer en faveur du renouvellement du mandat du chef de l’État », a-t-il dit. « En 2005, ce sont les élections parlementaires qui seront déterminantes », a ajouté M. Pakradouni, en indiquant que son parti était « prêt à mener bataille et à gagner à l’instar de la présidentielle. »