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Le timing pour un retrait syrien est inopportun, affirme le Premier ministre Karamé plaide, « à titre personnel », pour la circonscription moyenne(photo)

Le Premier ministre Omar Karamé a démenti hier « l’existence d’un conflit au sein du pouvoir sur la loi électorale », estimant que cela « n’est pas prêt d’avoir lieu ». À son départ du Sérail, M. Karamé a affirmé : « Nul ne s’exprime en mon nom, à part moi. Après avoir entendu tous les points de vue, je donne le mien : j’estime que la circonscription moyenne est la meilleure pour ce pays. Il se peut que j’aie tort, mais ce n’est pas une décision, c’est mon opinion personnelle. » Interrogé sur les lettres adressées par MM. Sélim Hoss et Hussein Husseini au président syrien Bachar el-Assad, et sur la réponse de ce dernier : « Les présidents Hoss et Husseini ont exprimé leur opinion. Chacun est libre de la sienne. Je ne partage pas ces deux points de vue. Notre relation avec la Syrie est régulée par l’accord de Taëf et le Traité de fraternité et de coopération. Nous affirmons toujours que la Syrie fait partie de ceux qui ont le plus envie d’appliquer ce que revendique le président Hoss. Cependant, il y a une opinion publique importante au Liban, qui représente la majorité, et qui affirme que la question relève d’un timing. Si elle se poursuit, l’escalade conduira à une déstabilisation dans le pays. Cette tension ne sert pas le pays, et la question du retrait syrien du Liban est très délicate et se rapporte à une affaire de timing. À mon avis, le timing (du retrait), pour l’instant, est inopportun ». Selon le Premier ministre, les tensions dans le pays ne cesseront qu’avec les élections législatives. M. Karamé a ensuite répondu aux affirmations du chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, lors de son passage dimanche soir sur la chaîne satellitaire al-Arabiya. Ainsi, la « révolution blanche » prédite par M. Joumblatt a suscité chez lui le commentaire suivant : « J’entends beaucoup d’insinuations. La sécurité est une ligne rouge. Qu’ils disent ce qu’ils veulent en matière de politique, mais la sécurité est une ligne rouge, et il est interdit d’y toucher. » Interrogé sur la cabale, le harcèlement dont font l’objet les partisans de Walid Joumblatt, le chef du gouvernement a indiqué : « Quel harcèlement ? Les harcèlements proviennent également du PSP (...). Hier, ils étaient au pouvoir, et nous étions les premiers à être harcelés ». « On m’a dit que Walid bey dit qu’on m’a interdit de le contacter. Nous rejetons ces propos. Je suis Omar Karamé, et nul ne peut m’empêcher de quoi que ce soit. Tout le monde sait qu’on ne peut pas me donner des directives. Preuve en est, et à travers les médias, nous avons lancé un appel à Walid bey pour qu’il ne sorte pas de la ligne nationale. Nous sommes prêts à tout pour rapprocher les points de vue. Ensuite, nous lui avons adressé un deuxième message, affirmant que nous étions prêts à mener une médiation entre lui et les frères syriens (...) Ce qu’il dit donc est faux », a-t-il indiqué, démentant toute relation entre la coupure du courant électrique en raison de la tempête et le passage de Joumblatt à l’antenne d’al-Arabiya (théorie rendue publique hier par le quotidien haririen al-Mostaqbal). Omar Karamé a par ailleurs précisé qu’il y aura des nominations au prochain Conseil des ministres, qui traitera également de l’affaire du mazout et du fuel pour le courant électrique. Il convient enfin de signaler que M. Karamé a successivement reçu les ministres Adnane Addoum, Wafa’ Dika Hamzé et Wi’am Wahhab, ainsi que les députés Mohammed Yehia, Abdel Rahmane Abdel Rahmane et Antoine Haddad, et l’ancien ministre Michel Sassine.

Le Premier ministre Omar Karamé a démenti hier « l’existence d’un conflit au sein du pouvoir sur la loi électorale », estimant que cela « n’est pas prêt d’avoir lieu ». À son départ du Sérail, M. Karamé a affirmé : « Nul ne s’exprime en mon nom, à part moi. Après avoir entendu tous les points de vue, je donne le mien : j’estime que la circonscription moyenne est la...