Santé - Une découverte annoncée par un médecin de la région Les herbes du mont Hermon au secours des malades du cancer

Un pédiatre libanais de 55 ans, le Dr Ali Abou Hammayn, convaincu d’avoir fabriqué un remède pour le cancer à partir d’herbes du Mont Hermon, annonce une « révolution » dans la prévention et le traitement de cette maladie, selon un reportage de l’AFP effectué par Taher Abou Hamdane. Le médicament, qu’il a baptisé « AAH », est le fruit de vingt ans de recherches auxquelles ont participé des médecins et des spécialistes en herbes médicinales, affirme ce médecin qui a fait ses études dans l’ex-Tchécoslovaquie. « La mixture est obtenue à partir de onze plantes sauvages, recouvertes de neige six mois par an et cueillies à plus de 1 400 m d’altitude », explique-t-il. Aux temps bibliques, le Mont Hermon était fréquenté pour ses vertus curatives par la reine de Saba, Balkiss, l’amie du roi Salomon. La poudre fine est entreposée dans des fioles, l’une jaune poussière pour le traitement, l’autre vert gazon, pour la prévention. « Elle a donné des résultats fulgurants qui ont dépassé mon attente », soutient le médecin, les yeux brillants de fierté. Il raconte le cas de Fatima Ghader, une habitante de Chebaa, village frontalier du Liban-Sud, atteinte d’un cancer du foie, complètement guérie après un traitement de cinq mois. La tumeur de 20 cm de long dont elle souffrait apparaît sur les radios de la patiente et le rapport de l’hôpital précise qu’il s’agit d’une tumeur maligne. Georges Fheili, responsable des urgences dans un hôpital de la région, qui a supervisé l’écographie après le traitement, affirme que la tumeur s’est atrophiée et juge que la patiente est hors de danger. « Lorsque les habitants du village m’ont vue marcher dans la rue, ils ont lancé des youyous. Ils me croyaient déjà morte et enterrée », raconte à l’AFP Mme Ghader, qui a repris une vie normale. Pour le Dr Abou Hammayn, avoir vaincu le cancer du foie, un des plus meurtriers, signifie que la voie du succès est ouverte. Il cite le cas d’un autre patient, Merhi Hamdane, 55 ans, guéri du cancer de la prostate après deux mois de traitement. « Sa moyenne de PSA est tombée à 4, ce qui est la norme », affirme à l’AFP le Dr Salim Ibrahim, qui a examiné M. Hamdane après le traitement. Ce médecin reconnaît l’efficacité de ce médicament mais juge que ses effets restent, pour l’heure, limités. Le Dr Abou Hammayn ne nie pas l’échec de son traitement dans certains cas. « Pour enregistrer un succès, le traitement doit être octroyé avant l’apparition des métastases, explique-t-il. Je traite actuellement une cinquantaine de cas. Deux sont complètement guéris, deux m’ont consulté trop tard, dix sont en voie de guérison et une trentaine viennent de commencer le traitement », souligne-t-il. Médecin légiste, ce praticien est convaincu de sa découverte qu’il entend enregistrer auprès des organismes internationaux spécialisés. Il affirme que ses objectifs sont avant tout humanitaires, car il connaît les souffrances des personnes atteintes de tumeurs malignes. « Dans ma famille et celle de mon épouse, beaucoup de personnes sont mortes du cancer », explique-t-il. Un de ses assistants, Saïd Zaher, ingénieur agricole, raconte que, dans la région du Mont Hermon dont tous les deux sont originaires, les anciens ont toujours utilisé les herbes médicinales. « Il a été prouvé que certaines herbes du Mont Hermon renforcent le système immunitaire et produisent des anti-oxydants. Ces herbes possèdent une très forte teneur en vitamines multiples et contiennent des minéraux qui n’existent que dans les profondeurs du sol, d’où elles les puisent », dit-il. Saïd Zaher est très optimiste mais n’ose pas se montrer aussi catégorique que le Dr Abou Hammayn. « Il faudrait peut-être observer les résultats d’un plus grand nombre d’applications avant de se prononcer, mais on peut considérer que si le cancer du foie, le plus difficile à traiter, a été guéri grâce à ce traitement, pourquoi n’en serait-il pas de même pour d’autres formes de cancers, bien moins complexes », espère-t-il.