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Actualités - OPINION

Le respect de la dignité humaine dans le travail

Nous ne sommes plus loin du 1er mai, l’amour du travail, est-ce bien là ce que nous voyons lorsque nous regardons autour de nous ? Hélas ! nous constatons que des centaines, même des milliers d’hommes et de femmes n’ont nullement l’impression qu’il y ait dans leur travail quotidien l’accomplissement d’une vocation quelconque. Combien d’entre eux n’ont-ils pas eu la liberté de choisir leur travail parce que, justement, ils étaient nécessiteux et obligés d’accepter un maigre salaire? Ils ont besoin de l’aide, qui du frère, qui du père, qui d’une tante, qui d’une société de bienfaisance. Ce qu’il y a de plus tragique encore, c’est que le travail est déshumanisé. L’homme est devenu un robot. Les progrès de la technologie l’ont réduit à n’être plus qu’une sorte de rouage de la machine. Le triomphe du robotisme signifie la déshumanisation de l’homme. L’homme, cessant d’être un homme, ne trouve plus de joie à travailler. Il ne « travaille » plus pour vivre, il « vit » pour travailler. Qui donc est responsable de tout cela ? Est-ce un régime économique ou politique? Ne battons pas la coulpe des autres, mais reconnaissons qu’il y a une responsabilité collective dans laquelle nous sommes tous engagés. La grande responsable, c’est la société elle-même. On a vu, en Inde, en Chine, en Amérique latine, parfois au Liban, des personnes dénoncer les horreurs du travail des enfants dans les mines de charbon, dans la construction des bâtiments, dans le ramassage des détritus, dans la réparation des voitures, et exiger qu’en ces êtres soient respectées la dignité de la personne humaine et les exigences élémentaires de la vie. Ainsi devrait-il en être pour les immigrés clandestins dans les pays d’outre-mer. Si, dans le travail moderne, subsistent encore des conditions douloureuses, ce n’est pas la faute des autres, sachons confesser que c’est également la nôtre, en raison de notre matérialisme et de notre refus de payer un juste salaire. Le problème est d’abord un problème d’hommes ; et c’est pourquoi il est un problème personnel. Si nous acceptons, dans un esprit de désintéressement, d’être les serviteurs de la communauté nationale, alors ces lendemains prépareront pour le Liban un avenir de paix, et au-dehors, dans les pays qui nous observent et veulent nous aider, un renouveau de confiance envers notre patrie. Sylvain THOMAS
Nous ne sommes plus loin du 1er mai, l’amour du travail, est-ce bien là ce que nous voyons lorsque nous regardons autour de nous ?
Hélas ! nous constatons que des centaines, même des milliers d’hommes et de femmes n’ont nullement l’impression qu’il y ait dans leur travail quotidien l’accomplissement d’une vocation quelconque. Combien d’entre eux n’ont-ils pas eu la liberté...