COMMUNAUTÉS - Les étudiants FL reçus par le patriarche maronite Tête-à-tête de 45 minutes Hariri-Sfeir à Bkerké(photo)

Après le chef de l’État, le général Émile Lahoud, qui s’était rendu jeudi dernier auprès du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, pour lui présenter ses vœux à l’occasion de Noël, c’était hier au tour du Premier ministre, Rafic Hariri, d’être reçu à Bkerké.
Le chef du gouvernement est arrivé en fin de matinée au siège patriarcal où il a été accueilli par Mgr Sfeir en présence de l’évêque Roland Abou Jaoudé et des pères Michel Awit et Boutros Alam. Il devait ensuite avoir un tête-à-tête de trois quarts d’heure, au cours duquel les divers problèmes qui se posent au niveau local ont dû être passés en revue. Rien n’a filtré en effet sur la teneur de l’entretien au terme duquel M. Hariri a déclaré à la presse qu’il était venu présenter ses vœux au patriarche à l’occasion des fêtes de fin d’année. Il a ensuite exprimé l’espoir que 2004 sera meilleure que l’année qui est sur le point de s’écouler « et qui a été extrêmement dure pour tous les Libanais, surtout avec la catastrophe aérienne qui s’est produite il y a deux jours » à Cotonou.
Il a de nouveau présenté ses condoléances aux familles des victimes. Le patriarche avait également évoqué le crash de l’avion qui transportait des Libanais du Bénin à Beyrouth, dans son homélie dominicale qu’il avait axée sur le thème du travail. Mgr Sfeir a mis en garde contre le chômage, soulignant son impact négatif sur les individus qu’il marginalise « lorsqu’ils sentent qu’ils n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins, que la société ne les reconnaît plus et qu’ils sont inutiles ». Il a estimé que c’est l’amour du travail qui a poussé les Libanais à émigrer.
Après son entretien avec M. Hariri, le chef de l’Église maronite a reçu M. Boutros Harb ainsi qu’une délégation du Rassemblement de Kornet Chehwane, comprenant MM. Pierre Gemayel, Chakib Cortbawi, Samir Abdel Malak, Sélim Salhab ainsi que les anciens députés Pierre Daccache et Jamil Chammas.
Parmi les visiteurs de Bkerké, une délégation des étudiants des Forces libanaises qui a réitéré son appel à la libération de M. Samir Geagea. « Il semble qu’aux yeux des responsables, l’heure (de remettre M. Geagea en liberté) n’a toujours pas sonné », a déclaré Mgr Sfeir devant ses hôtes, en exprimant l’espoir d’une réconciliation au Liban. Les étudiants se sont ensuite rassemblés dans la cour de Bkerké pour accueillir Mme Sethrida Geagea et le frère du chef des FL, Joseph Geagea, venus présenter leurs vœux au patriarche Sfeir.