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Justice - « L’argent de mon client était viré sur un compte fictif », affirme l’avocat de Adnane Abou Ayache Le juge Madi refuse de relâcher Rana Koleilat

Dans l’affaire de l’établissement al-Madina, le premier juge d’instruction de Beyrouth, Hatem Madi, a refusé hier la relaxation de Rana Koleilat, directrice à la banque. Il a ainsi tenu compte de l’opposition à cette requête du procureur Roula Soueid et du parquet près la Cour d’appel de Beyrouth.
Par ailleurs, l’un des propriétaires de la banque, Ibrahim Abou Ayache a porté plainte contre Rana Koleilat et Mahmoud Sanadiki pour abus de confiance et d’usage de procuration, pour vols des comptes du plaignant à des fins d’enrichissement personnel. Le juge Madi a fixé au 30 novembre 2003 la date du début de l’enquête dans cette affaire.
D’autre part, le magistrat a annulé le mandat d’arrêt dont Mahmoud Sanadiki est l’objet dans la plainte que Mohammed Sabra et Rana Koleilat ont déposée contre lui, M. Sabra ayant décidé de retirer sa plainte, et M. Sanadiki s’étant engagé à être présent aux auditions de l’enquête.
De son côté, le procureur général Rabiha Kaddoura a entendu les témoignages des chefs du service informatique et du service des relations extérieures auprès de la banque al-Madina, décidant de les libérer sous caution d’élection de domicile à l’issue de l’audition.
Pour sa part, l’avocat de Adnane Abou Ayache, le député Antoine Ghanem, a donné à l’agence al-Markazia de nouvelles indications.
Il a notamment précisé que son client a amassé une fortune grâce à de grands projets réalisés en Arabie saoudite et dans différents autres pays. Toujours selon M. Ghanem, étant d’origine libanaise, Adnane Abou Ayache a décidé d’investir sa fortune au Liban. C’est ainsi qu’il a transféré au cours des deux dernières années quelque 800 millions de dollars à la banque al-Madina. Les montants provenant de divers établissements bancaires dans le monde (notamment de la banque suisse UBS) devaient être virés sur le compte numéro 69911 qui, en fait, n’a jamais existé. Résultat : les fonds étaient détournés en réalité sur des comptes appartenant à Rana Koleilat et à des personnes fictives. Mme Koleilat aurait ensuite réussi à virer cet argent vers des banques à l’étranger.
M. Ghanem précise que ces transferts étaient d’autant plus faciles à réaliser que Adnane Abou Ayache avait donné une procuration à son frère Ibrahim, lequel a lui-même signé une procuration à Mme Koleilat.
L’avocat de M. Abou Ayache relève enfin que la BDL a décidé de liquider les avoirs de Mme Koleilat pour rembourser les clients d’al-Madina. Or, ces avoirs ont été évalués jusqu’à présent à quelque 180 millions de dollars. M. Ghanem s’interroge sur la manière dont Mme Koleilat a collecté ces fonds alors que, pendant des années, elle était une simple employée encaissant un salaire très modeste.
Dans l’affaire de l’établissement al-Madina, le premier juge d’instruction de Beyrouth, Hatem Madi, a refusé hier la relaxation de Rana Koleilat, directrice à la banque. Il a ainsi tenu compte de l’opposition à cette requête du procureur Roula Soueid et du parquet près la Cour d’appel de Beyrouth. Par ailleurs, l’un des propriétaires de la banque, Ibrahim Abou Ayache...