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Communautés - Le directeur général des Émigrés, Haytham Jomaa, invité de l’APECL Prêtres et religieuses placés devant les défis d’une pastorale exigeante

Poursuivant son examen approfondi du phénomène de l’émigration, l’Assemblée générale des patriarches et évêques catholiques a passé en revue les moyens « d’accompagnement » de l’émigration et sa pastorale. Les travaux de la journée ont mis en évidence les insuffisances et les immenses besoins qui se manifestent aussi bien dans les pays à forte émigration, que dans les communautés minoritaires qui vivent en milieu musulman. Un véritable défi pour les prêtres, religieux, religieuses et laïcs consacrés, qui font cruellement défaut dans certains pays d’émigration.
L’évêque Mounged el-Hachem a ouvert la séance en parlant de l’importance des Églises orientales et des menaces de disparition qui pèsent sur elles, aussi bien dans leur pays d’origine que dans le monde.
L’évêque a souligné la nécessité d’un recensement sérieux des émigrés et d’une campagne de sensibilisation et d’appel à la vigilance. Il a parlé aussi de l’appui à fournir à ces Églises dans les pays d’émigration et du devoir d’unité ou de coordination qu’ils assument à l’égard des Églises locales.
Le père André Daher, antonin, s’est concentré sur l’émigration récente vers l’Europe, due essentiellement, selon lui, à la guerre.
Abordant le sujet de la pastorale, le père Daher a parlé des défis d’ordre moral et économique rencontrés par les chrétiens orientaux en Europe, avant de parler des conditions nécessaires à la formation de communautés libanaises à l’étranger et de certaines constantes du travail pastoral qui s’imposent partout.
Enfin, le père Daher a rappelé que les Églises orientales implantées en Europe font toujours partie de la communion catholique.

Les Saints-Cœurs en Afrique
À son tour de parole, mère Angèle Saliba, supérieure de la congrégation des religieuses des Saints-Cœurs, a évoqué la mission de sa congrégation en Afrique, notamment auprès des communautés orientales vivant en Afrique du Nord (Maroc et Algérie), ainsi qu’au Tchad et au Mali. La mission des religieuses des Saints-Cœurs en Afrique comprend l’éducation, l’apprentissage de la langue arabe, l’appui aux femmes et à leur mission dans la société.
Enfin, mère Angèle Saliba a souligné l’importance de la présence des prêtres et de la célébration des sacrements dans des pays où les communautés chrétiennes vivent au sein d’une société largement musulmane.
Le père François Kossayfi a fait part, ensuite, de son expérience de pasteur dans les petits groupes de chrétiens qui travaillent dans les pays du Golfe, où l’émigration est temporaire et se fait d’abord pour des raisons économiques. Les prêtres qui servent dans ces pays assurent le service des cérémonies liturgiques et la catéchèse, a-t-il précisé, relevant l’importance des bons rapports avec les autorités locales.
Le rôle des moyens de communication sociale dans le maintien des liens entre les Églises orientales et leurs émigrés a fait ensuite l’objet d’une intervention de Georges Sadaka, qui a souligné l’importance de l’éducation aux médias.

Liban, terre de pèlerinage
Mgr Georges Iskandar a parlé, pour sa part, du moyen de resserrer les liens entre les émigrés et leurs Églises, en proposant la consécration et la généralisation du thème « Liban, terre de pèlerinage », et la formation d’une commission qui se chargerait de donner à cette proposition un suivi, « à charge de ne pas oublier, en route, la nature spirituelle de ces pèlerinages ».
Le directeur général des Émigrés, Haytham Jomaa, a pour sa part exposé la politique officielle suivie à l’égard des Libanais émigrés, allant jusqu’à affirmer qu’avant d’exiger des émigrés qu’ils remplissent leurs devoirs, encore faut-il leur accorder leurs droits.
L’ambassadeur Fouad Turk a abordé, pour sa part, la problématique de « la double allégeance » et du rôle des Églises dans la défense des « constantes libanaises ».
Pour finir, l’assemblée a donné la parole à un invité d’honneur, don Stephano Gobbi, un Milanais, fondateur de la Ligue sacerdotale mariale, une association vouée à la sanctification des prêtres.

Les statuts de Télé-Lumière
À l’issue d’un temps de partage en petits groupes, l’APECL a donné la parole à Antoine Saad, secrétaire général du conseil d’administration de Télé-Lumière. Le responsable a parlé des dernières innovations de la compagnie, qui a lancé ses émissions satellitaires (« Noursat ») depuis quelques mois.
Le directeur du Centre catholique d’information, père Abdo Bou Kasm, a fait le point du respect par Télé-Lumière du protocole qui gouverne ses rapports avec le conseil exécutif de l’APECL. Le protocole a été renouvelé pour un an, à charge pour la télévision de respecter ses orientations.
L’assemblée a ensuite chargé Mgr Nabil Hajje de superviser l’aumônerie de la Ligue des congrégations féminines et Mgr Georges Iskandar de veiller sur l’association des Scouts du Liban.
Pour finir, une première lecture a été donnée du communiqué final à publier samedi.
Poursuivant son examen approfondi du phénomène de l’émigration, l’Assemblée générale des patriarches et évêques catholiques a passé en revue les moyens « d’accompagnement » de l’émigration et sa pastorale. Les travaux de la journée ont mis en évidence les insuffisances et les immenses besoins qui se manifestent aussi bien dans les pays à forte émigration, que...