Attentat de Ryad - L’efficacité de l’assistance aux familles sinistrées fait l’unanimité Le rapatriement des dépouilles mortelles serait prévu pour demain

Alors qu’au Liban, les réactions de condamnations de l’attentat terroriste de Ryad se poursuivent, c’est à Ryad même que l’essentiel se passe.
Au témoignage des familles libanaises concernées, l’ambassadeur du Liban dans la capitale saoudienne, Ahmed Chammat, se dépense sans compter pour que les victimes de l’opération terroriste reçoivent la meilleure assistance possible.
M. Chammat est aidé en cela de la délégation libanaise spéciale conduite par le directeur des Émigrés, Haytham Jomaa, qui s’est rendue sur place, et du fils du Premier ministre, Saad Hariri. Des employés d’Oger-Arabie saoudite participent aussi aux opérations d’assistance, aux côtés des deux employés de l’ambassade du Liban et du consul Ali Ghazzaoui. Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, est en contact régulier avec la mission diplomatique libanaise. L’assistance aux familles sinistrées est tellement efficace qu’elle fait l’admiration des autres colonies arabes vivant dans le complexe touché, rapportent les témoins. Les familles ont été relogées provisoirement aux frais du royaume wahhabite, tandis que le complexe résidentiel Oger-Arabie saoudite a mis 25 pavillons à leur disposition. Le paiement d’indemnités pour les biens perdus dans l’explosion est envisagé, et une évaluation des pertes essuyées par les familles est en cours.
Les formalités nécessaires au rapatriement des dépouilles mortelles des sept tués dans l’attentat sont achevées, a affirmé hier l’ambassadeur du Liban, contacté par L’Orient-Le Jour. Il reste, toutefois, a-t-il dit, des mesures médicales en rapport avec la conservation des corps. Selon toute probabilité, ces dépouilles mortelles seront rapatriées demain, jeudi. Il est possible que le Premier ministre, Rafic Hariri, mette l’un de ses avions à leur disposition.
Il est toutefois un problème dramatique qui se pose dans le cas des enfants Maya et Jade Mezher. Leurs parents, Charbel et Maguy Mezher, hospitalisés, ne savaient toujours pas, hier, qu’ils étaient décédés. Or, pour le transfert des dépouilles mortelles, une déclaration de décès signée par l’un des parents est nécessaire selon les lois saoudiennes. Heureusement, des proches du couple venus du Liban se trouvent sur place, pour les assister moralement quand il leur faudra faire face à la terrible réalité.
Tous les Libanais hospitalisés étaient rentrés chez eux hier, à l’exception de quatre personnes grièvement atteintes, dont le couple Mezher, ainsi que Aline et Nehmé Mouchantaf, dont les pavillons se trouvaient proches du lieu de l’attentat à la voiture piégée. Henri Aramouni, l’une des personnes blessées, a regagné son logement hier. Les frais d’hospitalisation ont été entièrement pris en charge par l’émir de la région de Ryad.