Rechercher
Rechercher

Actualités

PLACE DE L’ÉTOILE - Les signataires : Abi-Nasr, Harb, Achkar, Saad, Zeayter, Ghanem, Moukheiber, Bazzi, Jaber et Fatfat Proposition de loi pour l’élection de 12 nouveaux députés, issus de l’émigration

Nehmetallah Abi-Nasr a fait enregistrer hier, auprès du secrétariat général de la Chambre, une proposition de loi visant à augmenter le nombre de parlementaires à 140, soit douze députés de plus, qu’éliraient, en les choisissant parmi eux, les membres de la communauté libanaise à l’étranger. Neuf autres députés, toutes communautés et toutes appartenances politiques confondues, ont cosigné avec le député de Kesrouan-Jbeil cette proposition.
Nehmetallah Abi-Nasr, Boutros Harb, Ghassan Achkar, Fouad es-Saad, Ghazi Zeayter, Robert Ghanem, Ghassan Moukheiber, Ali Bazzi, Yassine Jaber et Ahmed Fatfat ont ainsi proposé, en trois articles, « d’ajouter au nombre de parlementaires actuels douze députés qu’éliraient les Libanais établis à l’étranger, en les choisissant parmi eux, à égalité entre chrétiens et musulmans et proportionnellement entre les différentes confessions ». Le deuxième article de cette proposition stipule que l’élection de ces douze députés se fasse dans le cadre d’une ou de plusieurs circonscriptions électorales (à délimiter dans les pays d’émigration), sur la base d’un décret réglementaire que publierait le Conseil des ministres. Ce décret définirait les conditions d’inscription des électeurs sur les listes électorales ainsi que le mécanisme et les centres de scrutin.
Dans l’exposé des motifs, les signataires rappellent qu’il n’y a aucune divergence entre les Libanais sur l’importance de leur diaspora dans le monde ni sur tous les apports, à tous les niveaux (économique, financier, culturel, politique, touristique), de la communauté libanaise à l’étranger ou son influence sur les pôles de décision à travers la planète. « Sauf que la relation que nous avons établie avec cette diaspora reste timide, sentimentale, superficielle, improductive. Il est donc indispensable, au vu de ce potentiel exceptionnel, de recourir à des moyens bien plus efficaces pour pouvoir en profiter », souligne l’exposé des motifs.
Le meilleur moyen, précisent les dix signataires, serait de les inclure dans la chose publique, faire en sorte qu’ils deviennent concernés par ce qui se passe dans leur patrie, « et cela par le biais de leur représentation à la Chambre : ainsi, leur influence sur l’événement libanais, de sentimental, deviendra positive ».
Après s’être basés sur l’article 24 de la Constitution du 22 mai 1926, amendé par l’arrêté 129 du 18 mars 1943, par la loi du 21 janvier 1997 et par la loi 18 datée du 21 septembre 1990 (le tout concernant la procédure de députation), les dix signataires rappellent que rien n’interdit de créer de nouvelles circonscriptions électorales dans les pays d’accueil de la communauté libanaise à l’étranger ni des listes électorales pour l’inscription des Libanais émigrés. Ce qui permettra à ceux qui le souhaitent d’exercer leur droit à la candidature et leur droit de vote, comme tous les Libanais.
Et toujours dans le but d’étayer leur proposition, les dix députés ont enfin donné comme exemple la Suède, le Soudan ou l’Algérie, laquelle a permis, en 1997, à ses ressortissants établis à l’étranger (3 millions sur 28 millions) d’élire parmi eux huit députés pour les représenter, issus de pays où la proportion d’émigrés est particulièrement importante. À condition bien évidemment qu’ils se soient préalablement inscrits sur les listes électorales disponibles dans les différentes chancelleries algériennes à l’étranger.
Nehmetallah Abi-Nasr a fait enregistrer hier, auprès du secrétariat général de la Chambre, une proposition de loi visant à augmenter le nombre de parlementaires à 140, soit douze députés de plus, qu’éliraient, en les choisissant parmi eux, les membres de la communauté libanaise à l’étranger. Neuf autres députés, toutes communautés et toutes appartenances politiques...